• ° En général, quand c'est les vacances, on devient °un peu +° sympa avec soi-même et on s'offre une marge par rapport aux horaires habituels de repos. Toutefois, il faut savoir garder un minimum de bon sens et d'énergie. Alors il faut se fixer des limites, avoir un repère à partir duquel on se dit "bon, là, va falloir se ressaisir et sauter à pieds joints entre les cubitus et les radius des défuntes fées °ou une expression du genre°".

    Exemple de stade critique :

    Dans la salle de bains à minuit et demi, quand vous arrêtez subitement de coiffer vos cheveux en réalisant que vous avez omis de les détacher et que vous venez de mettre vos lentilles après avoir posé vos lunettes sur le bord du lavabo par automatisme, pensant vous préparer pour aller au lycée, alors que vous vous étiez posté devant le lavabo dans le but de vous laver les dents.

    Remarque : vous avez encore le temps d'écrire un article débile sur votre blogg avant de sombrer totalement, à moins bien sûr d'avoir noté ces détails après la recherche infructueuse de vos céréales dans la boîte à pharmacie. 

    Buona Nacht à tous.° 


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  • ° Puisqu'il est l'heure de dormir mais que j'ai pas envie, j'ai ressorti un vieux cahier où j'avais écrit un truc sur les voyages en train. C'est en train de devenir un thème récurrent sur ce blog, je sais pas pourquoi. Ahah "en train" quel humour, même pas fait exprès... peut-être que je ferais mieux de dormir.

    Bon faut d'abord faire un tri parce que ça part dans tous les sens, comme à chaque fois que j'écris sur papier.

    17 mars
    8h13

    Dans le train vers Paris. A la rencontre d'un futur possible.

    Est-ce que je sais ce que je veux ?
    Est-ce que je sais ce que je fais ?

    Mais on pourrait tourner ça dans bien des sens.

    Est-ce que je fais ce que je veux ?
    Est-ce que je veux ce que je fais ?
    Est-ce que je fais ce que je sais ?

    [...]

    Tant d'existences croisées mais parallèles, ou plutôt... sécantes puis divergentes à jamais. Ce jeune homme à côté, veste noire chemise blanche jean, direction Austerlitz. Deux heures avec lui, un couloir nous sépare. Et à jamais.

    C'est si calme un train, c'est doux.
    Quelques grésillements de freins et de balladeurs, des affaires qui se froissent quand on se relève, léger murmure du départ vers le reste de leur vie. On est en suspension entre deux points, on se prend pour des funambules.

    15h51 [...]

    Mon blog c'est du grand n'importe quoi. Je ne voulais pas y parler de moi, de ma vie, alors je ne parle pas non plus des autres. Je voulais qu'il soit impossible de m'identifier, alors je raconte des choses banales que tout le monde peut vivre et écrire.

    Le temps cours au loin devant.
    Les usines sont laides.
    Les gens ne sourient pas.
    Les boutiques ne m'intéressent plus.
    Il faudrait hiberner pour oublier l'hiver.

    OuBLiER
    C'est con. On ne choisit pas d'oubliler. Et heureusement. On oublierait ce qui fait mal, on n'aurait plus d'expérience, on referait les mêmes erreurs. On oublierait ce qui nous gêne, on n'aurait plus de coeur. On oublierait d'oublier les choses pour les redécouvrir + tard.

    Je voulais écrire un article mais ces mots sont fades, impubliables.
    Banalités insupportables.
    Je n'aime pas ce que je fais. C'est si petit à côté des rêves inavoués. Inavouables.
    Je voudrais savoir dessiner et ne plus jamais écrire "Je".°


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  • ° Mercredi, exposition des travaux de fin d'année à l'E.C.V. de Nantes. Mais qu'est-ce donc que L'E.C.V. ? Eh bien c'est une école qui enseigne la communication visuelle. Et elle s'appelle l'Ecole de Commission Visuelle. Sidérant.

    La communication visuelle, c'est les pub qui occupent une page sur deux dans les magazines, c'est la campagne de recrutement des sapeurs-pompiers « Aller en Enfer. Chercher quelqu'un. Revenir avec. » °Le slogan qui donne trop envie de s'engager pour aller récupérer des nids de guêpes dans des greniers en état de délabrement avancé ou grimper en haut des pommiers pour récupérer Mistoufle°, c'est l'affiche du film La Colline a des yeux 2 avec un pauvre (cadavre de ?) gars qu'on traine par-terre dans une ambiance désertique, c'est la forme des chiffres sur votre clavier de portable et celle de votre bouteille de shampooing, bref c'est tout et n'importe quoi tant que ça se voit et que ça retient – si possible – l'attention. Et c'est, accessoirement, le type d'études qui pourraient me plaire après le bac, entre autres.

    Tout ça pour dire que mercredi dernier, j'ai pris le train pour aller à Nantes. Et j'ai observé les gens. J'étais en train de lire La Modification, de Michel Butor. Ce livre est écrit à la 2ème personne du pluriel, ce qui fait qu'on finit par se prendre pour le personnage principal, qui est vous, qui prend le train Paris-Rome pour retrouver sa maîtresse et qui observe ceux qui l'entourent, allant jusqu'à leur inventer un prénom, une vie et une destination. Je ne me risquerai pas au pastiche °Madame Bel-Homme De Petite Taille, si vous me lisez... bonnes vacances !° mais puisque l'inspiration a pris des vacances depuis quelques temps, voici la description des caractères pittoresques croisés ce jour-là.

    Dès le début, ce voyage promettait d'être amusant. Une petite grand-mère assise dans la gare à son mari : « Tiens, on aurait même pu avoir le train de 8h01. Enfin c'est pas grave. » Hochement de tête de son interlocuteur. Silence. Petit regard à gauche. A droite. Consultation du panneau d'affichage. « T'as vu, y avait un train à 8h01, on aurait pu le prendre, on serait arrivés plus tôt. Enfin c'est pas grave. » Hochement de tête de son interlocuteur. °!!°

    Dans le TGV, y avait une dame pas contente de sa place qui s'était installée à la place 38 pour être près de la fenêtre et qui avait enlevé ses chaussures pour être + à l'aise. J'arrive à sa hauteur, je regarde mon billet : place 37. « C'est votre place ? J'me suis mise là parce que j'aime mieux et puis j'ai enlevé mes chaussures °j'ai senti, merci° mais si c'est votre place je vous la rend. » Je la rassure, elle peut garder son fauteuil de rêve. Arrive un jeune homme en sac à dos, barbe de trois jours et cheveux bouclés qui s'arrête près de nous. « C'est votre place ? » « Je crrrois que oui, je vais rrregarrrder. » Ooh mais quel accent charmant sur cette voix de velours ! °Si tu me lis un jour, ne t'en fais pas, j'ajoute cette description dans le simple but d'accrocher mon lectorat féminin, en réalité c'était un nain chauve atteint de strabisme avec le nez qui coule° En effet, « c'est la trrrente-huit ». Absorbée par sa lecture, Pue-des-pieds ne semble pas l'entendre. Il attend. Je me lève pour qu'elle puisse partir. Elle ne bouge pas. Et puis au bout de dix secondes, un peu oppressée par un quadruple regard convergent « ah, c'est votre place alors ? » Trop perspicace la fille.

    Y avait aussi la grosse rageuse qui sort du tram en poussant bien fort l'infortuné jeune homme devant elle, et ceux qui le suivaient, en lui agressant la parole en ces termes : « Vous monterez quand ceux qui veulent descendre seront descendus, ça sert à rien de pousser, nan mais ya plus de respect ! »

    Y avait le groupe de greluches en string rose, coiffure à allure de pièce montée, jean extra trop serré, ballerines à franfreluches et mascara étalé sur les paupières « Eh rends-moi mon phone ! ».

    Y avait le gros relou de service dans le parc près de la gare « Bonjour, on se connaît non ? J'ai déjà vu ton visage quelque part, tu es pas à l'école d'infirmière ? » Waou trop top, me voici nouvelle adhérante du club des filles qui se font accoster en pleine rue par des obsédés « Euh nan on se connaît pas et je suis pas d'ici. » >>>FATAL ERROR>>> « Ah bon, t'es d'où ? » « Euh... De... loin. » °Pourvu qu'il laisse tomber° « Ah t'as pas trop envie de parler je crois °Comment a-t-il deviné ?°, dommage, désolé d'avoir dérangé, c'est juste que ton visage me disait quelque chose... » « Ouais, au revoir °Ouf, pas trop ch**** le gars° bonne journée. » >>>FATAL ERROR (bis)>>> °Ta bonne éducation te perdra Swani° Au son de « bonne journée » le lover des plaines nantaises fait volte-face, tout sourire « Dis, ça te dérange si je m'assois un peu pour discuter ? » Misère de misère « Bah c'est pas la peine parce que je vais bientôt y aller. » « C'est pas grave, on peut discuter un quart d'heure quand même. Tu m'as pas dit, vous êtes d'où ? » ahah on passe au vouvoiement, petit insolent ! « Nan mais désolée mais j'ai pas le temps de discuter, je suis pressée. Au revoir. » « Ah d'accord, désolé d'avoir dérangé, c'est juste que ton visage me disait quelque chose °il les apprend par coeur ses phrases ??° Au revoir. »

    Y avait le petit garçon qui courait de toutes ses forces à 2km/h en s'essoufflant : « J'ai gagné ! C'est moi qu'a arrivé en premier ! J'ai gagné ! » mais gagné quoi ? Et contre qui puisqu'il n'y avait nulle trace de poursuivant ?

    Y avait les deux filles d'au moins 20 ans trop déçues parce qu'elles étaient arrivées trop tard pour visiter le train Harry Potter.

    Y avait les 3 pompiers dans le train du retour qui se racontaient des blagues d'une subtile finesse entrecoupées de « Et ta femme, ça va ? », tout ça sous l'oreille affligée d'un monsieur lunettes-chemisette-dos et pantalon droits, probablement un prof de français à la retraite, qui tentait malgré tout de se concentrer sur son livre.

    Y avait la femme qui se sent seule et qui bondit sur le moindre prétexte pour entamer une conversation avec le couple de stagiaires de collège à côté d'elle. « Ah vous aussi vous aimez pas le tabac ? Les gens ils supportent plus rien ! Encore, vous, vous dites que vous aimez pas la fumée mais y en a, ils sont anti-fumeurs ! Si ils pouvaient nous mettre sous les rails ça les arrangerait ! Enfin excusez-moi, j'interromps votre conversation, vous parliez de votre travail, c'est bien vous êtes jeunes °ça c'est une phrase qu'on entend de + en + souvent et qui m'intrigue : c'est limite si on félicite pas les gens d'être jeunes, genre ils ont fait beaucoup d'efforts pour en arriver là, les vieux devraient les prendre en exemple° vous étudiez quoi, la littérature ? Ah nan vous êtes stagiaires, d'accord, l'école c'est fini, ahah ! » Bon j'ai pas trop compris ce qui était drôle mais elle était contente de son intervention.

    Comme quoi ya des dingues vraiment partout. En tout cas, c'était vraiment une bonne journée. L'école est sympa, la ville de Nantes est belle et bien organisée °me suis pas perdue une seule fois !°, ya tous les magasins qu'il faut °La Mie Câline, Eram et un p'tit vendeur d'encens et de boucles d'oreilles en bois°, le voyage permettait de réduire la pile de livres à lire pendant l'été et puis sociologiquement parlant c'était passionnant.°


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  • ° Il fait plutôt beau pour un mois d'octobre, non ?

    -_-'

    Marre de ce temps, aucune inspiration, jamais vu un mois de juin aussi déprimant. 

     

    Je pourrais parler de la pluie et du beau temps mais certains l'ont fait mieux que moi : 

    J'ai tout donné au soleil, tout, sauf mon ombre. [Guillaume Apollinaire]

    Qui est plus utile, le soleil ou la lune ? La lune, bien entendu, elle brille quand il fait noir, alors que le soleil brille uniquement quand il fait clair. [Georg Christoph Lichtenberg]

    Il vaut mieux qu'il pleuve aujourd'hui plutôt qu'un jour où il fait beau ! [ Pierre Dac ]

    Quand le baromètre se passe la patte derrière l'oreille, c'est que le chat est à la pluie. [Léo Campion]

    En Angleterre, c'est facile de savoir si l'été est enfin là : la pluie devient plus chaude. [Tim Harrod]
     
    Les vacances datent de la plus haute antiquité. Elles se composent régulièrement de pluies fines coupées d'orages plus importants. [Alexandre Vialatte] Extrait de
    Et c'est ainsi qu'Allah est grand     (C'est pas tout à fait vrai mais pour le coup, c'est adapté à la situation)
        
    Et puis on ne peut pas parler de la pluie sans penser à ces deux poèmes :

            Barbara

            Rappelle-toi Barbara
            Il pleuvait sur Brest ce jour-là
            Et tu marchais souriante
            Epanouie ravie ruisselante
            Sous la pluie
            Rappelle-toi Barbara
            Il pleuvait sans cesse sur Brest
            Et je t'ai croisée rue de Siam
            Tu souriais
            Et moi je souriais de même
            Rappelle-toi Barbara
            Toi que je ne connaissais pas
            Toi qui ne me connaissais pas
            Rappelle-toi
            Rappelle-toi quand même ce jour-là
            N'oublie pas
            Un homme sous un porche s'abritait
            Et il a crié ton nom
            Barbara
            Et tu as couru vers lui sous la pluie
            Ruisselante ravie épanouie
            Et tu t'es jetée dans ses bras
            Rappelle-toi cela Barbara
            Et ne m'en veux pas si je te tutoie
            Je dis tu à tous ceux que j'aime
            Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
            Même si je ne les connais pas
            Rappelle-toi Barbara
            N'oublie pas
            Cette pluie sage et heureuse
            Sur ton visage heureux
            Sur cette ville heureuse
            Cette pluie sur la mer
            Sur l'arsenal
            Sur le bateau d'Ouessant
            Oh Barbara
            Quelle connerie la guerre
            Qu'es-tu devenue maintenant
            Sous cette pluie de fer
            De feu d'acier de sang
            Et celui qui te serrait dans ses bras
            Amoureusement
            Est-il mort disparu ou bien encore vivant
            Oh Barbara
            Il pleut sans cesse sur Brest
            Comme il pleuvait avant
            Mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé
            C'est une pluie de deuil terrible et désolée
            Ce n'est même plus l'orage
            De fer d'acier de sang
            Tout simplement des nuages
            Qui crèvent comme des chiens
            Des chiens qui disparaissent
            Au fil de l'eau sur Brest
            Et vont pourrir au loin
            Au loin très loin de Brest
            Dont il ne reste rien

        [Jacques Prévert]
    Paroles

     

    Il pleure dans mon coeur

    Il pleure dans mon coeur
    Comme il pleut sur la ville ;
    Quelle est cette langueur
    Qui pénètre mon coeur ?

    Ô bruit doux de la pluie
    Par terre et sur les toits !
    Pour un coeur qui s'ennuie,
    Ô le chant de la pluie !

    Il pleure sans raison
    Dans ce coeur qui s'écoeure.
    Quoi ! nulle trahison ?...
    Ce deuil est sans raison.

    C'est bien la pire peine
    De ne savoir pourquoi
    Sans amour et sans haine
    Mon coeur a tant de peine !

     [Paul Verlaine] Romances sans Paroles

     

     °Le rire dans la vie, c'est comme les essuie-glaces dans une voiture : ça n'arrête pas la pluie, mais ça permet d'avancer.° [Ma préférée, extraite de la bouche de la maman de Nanou :) ] °

     


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  • ° Bon eh bien puisque c'est comme ça, d'accord.

    Tu veux un article qui sert à rien sur les chips ?

    C'est parti.

    Les chips ça croustille °platitude des + plates mais qu'importe° et puis ça rappelle les pique-nique, les voyages scolaires °vive le pâté de foie de volaille°, et puis ça brûle les lèvres, c'est trop bien.

    Les chips ça existe à tous les goûts mais les meilleures c'est les toutes simples, comme les meringues.

    Les chips, quand on racle les miettes au fond du paquet à la fin de l'année, c'est beaucoup moins bon...

    Par contre ce qui gâche vraiment le goût des chips, c'est cette expression débile qui me rappelle... quelque chose. "oh c'est chips !" Le summum de l'insupportabilité.

    Mais c'est pas grave, c'est de l'histoire ancienne.°


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