• ° ALLÔ IVANA ???
    - Euh... nan.
    - AH PARDON, j'ai dû me tromper de numéro. [rire]
    - C'est pas grave ! [écho de rire pour faire la fille qui s'en fout de se faire appeler Ivana]
    - Je suis désolée. AU REVOIR !

    Bah manquerait plus que ça, désolée moi aussi mais j'ai pas l'intention que tu me rappelles...

    Y a un problème avec mon portable, je sais pas à quel autre numéro le mien peut ressembler °a priori à tous les numéros puisqu'il ne ressemble à rien° mais entre Ivana [et sa copine sourde] et la troupe de joyeux déments du Sud qui m'appellent régulièrement "Allô Bruno ?", on peut dire que je suis servie niveau erreurs téléphoniques. Ya comme un hiiic...

    L'autre jour dans le car, j'étais pas à ma place ordinaire °oui parce que j'ai déjà mes habitudes pour quand je serai vieille, comme ça j'aurai pas à me creuser la tête pour les inventer quand je le serai, si je le suis un jour° et yavait un gars qui répétait en boucle "ya comme un hiic ya comme un hiiic" et sa voisine qui se tortillait de rire "Vas-y, refais-le !" et il recommençait le bougre et la fille de conclure "C'est trop drôle, ça me fait penser à la chanson de J****** !" . . . [Silence désespéré] "Bah euh c'était fait exprès."

    Me voilà à 10h40 devant l'ordi et ya personne sur msn, je vous jure. Le lycéen dort + qu'il ne le prétend. "Quouwaa ? Tu te lèves à 11h30 pendant les vac ?? Ah nan moi j'peux pas, j'ai trop l'impression de rien faire de ma journée après." Le lycéen distingue mal le contenu du contenant, pas pratique pour les métonymies. Rappel : le matin fait partie de la journée, mais la réciproque est fausse. Sinon je dormirais 48heures par week end. J'suis enrhumée, la pire des maladies, on peut même pas s'en plaindre tellement elle est nulle. J'ai failli mourir étouffée pour pas réveiller le Frère. Ai été obligée d'émerger à 10h10. Et j'ai utilisé un mouchoir. Ya comme un hiic...

    J'assisterai pas aux résultats du bac. La mythique attente hystérique et trépignante contre la grille, le précipitage vers les listes "J'me vois pas, t'es où ?" et puis les hurlements de soulagement, les sauts dans tous les sens, les larmes aux yeux, de joie ou de déception, les bonnes et les mauvaises surprises... nan tout ça, je le vivrai jamais. Bon bah tant pis. Swani sera en train de tenter son avenir. L'événement qui permet de dire "le lycée c'est fini" "on l'a fait", le moment dont tout le monde parle depuis 3 ans. Ya comme un hiiic...

    Ya des attitudes surprenantes, plutôt en bien ces temps-ci. D'autres très drôles, plutôt prévisibles et très tentantes. D'autres qui font hésiter quant au mode d'interprétation le + sûr. Désespérément et subtilement troublantes. Et malgré tout, je garde les pieds terriblement contre le sol. Pour une fois. Ya comme un hic...

    Pris rendez-vous chez la coiffeuse. Oui c'est une fille, donc c'est du féminin, j'vais pas dire coiffeur parce que tout le monde le dit alors que c'est toutes des coiffeuses dans les salons. Samedi c'est encore loin, je saisis mes cheveux à pleines mains en songeant que c'est bientôt. Une pointe d'hésitation, même si j'en ai envie. Ya comme un hiic...

    Je tourne en rond depuis 15 minutes dans la chambre, cherchant une place pour une mappemonde. Les murs sont envahis de morceaux de pensées, ya plus de place pour la rationalité. Lesquels enlever ? Qu'est-ce que j'en fais, après ? Et dans 5 mois, où est-ce que j'les mets ? Ya comme un hiiic...

    Ya des OGM partout, c'est à cause de la lécithine de soja. "Qu'est-ce que tu cherches ?" "J'regarde si y en a dans les Chocapic... NAAAN ! Y en a dans les Chocapic !" "Gueule pas, on est en plein milieu de la Fnac. Bon, et dans le Nutella ?" "Bah évidemment !... Même dans les carambar !" "Là, c'est grave." [...] "Eh Aurélien, tu veux un Pépito ?" "Nan, ya des OGM" "T'es sûr de toi ?" "Bon allez, passe m'en un." Ya comme un hiic... "Quelqu'un veut goûter mon lait de soja au chocolat ?"

    Le Frère, vers 3h ce matin, quand on s'est décidé à dormir : "Bonne nyour !" "AHAHA trop moche, bonnyour" "J'ai pas dit Bonne nyour, j'ai dit Bonne nuit beaucoup !" °Il a des interférences avec Richard Cercueil le vendeur de cercueils avec la forme des bras, faut pas s'inquiéter...°

     

    Mais le hic du hic, c'est quand même les paroles de cette chanson. Nan parce que sérieusement, je sais pas si ça vous a choqués, mais "Qu'est-ce qui va m'tomber sur le coin" ... bah ça veut rien dire. °


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  • ° Il existe des génies. Incontestablement.

    "Il est grand temps de rallumer les étoiles."

    Apollinaire a écrit ça, un jour, avant de mourir un bout de plomb dans le crâne.

    Essayer de me persuader que ces mots sont nés de l'accouplement d'enzymes et de protéines, écrasés par un absurde enchaînement logique de causes et de conséquences, c'est l'idée la plus misérablement humaine qu'on puisse avoir.

    Vous allez finir par croire que je n'aime pas les gens.
    C'est à cause des limites. D'un point de vue purement aérodynamique, le bourdon ne devrait pas pouvoir voler. Mais il ne le sait pas. Alors il vole.

    Voilà tout.

    J'ai peut-être tort, sûrement même, s'acharner à défendre la liberté, c'est si...

    Le problème est le suivant : on nous explique en septembre qu'une théorie est toujours provisoire, qu'on attend toujours de trouver le contre-exemple, un seul minuscule contre-exemple pour tout remettre en cause, et ça la renforce. On ajoute que faire confiance à ses sens, à son instinct, n'est pas toujours une bonne idée. On nous balance en avril (non, pas le 1er) qu'on n'a pas de preuve que c'est pas possible mais que comme ça paraît improbable, bah c'est sûrement que ça existe pas. Vous venez d'assister à la mort du libre arbitre.

    Je m'en fous, il est grand temps de sacrifier le principe de causalité sur l'autel de Buridan, sans remords. Soyons improbables.° 


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  • ° J'entre dans une phase de régression aiguë. Je vous jure.

    J'en suis pas encore à planquer une peluche ou un verre d'eau au-dessus de la porte de chambre du Frère, mais ça me démange.

    La semaine dernière, on a eu des Kinder Surprise pour Pâques. Donc déjà, mes parents m'aident pas vraiment. =)

    Alors je les ai mangés, j'ai ouvert les petites coques jaunes et j'ai monté les jouets débiles. Le Frère a eu l'Ane de Shrek, entre autre. On a eu chacun un "joueur de foot" bizarre, avec un ballon plat. Bon je rentre pas dans les détails, il est nul ce jouet.

    Par contre, le dernier oeuf, c'était un dragon rouge qui crache des flammes, avec une petite roue sous les pattes qui fait que sa flamme-langue bouge d'avant en arrière et de haut en bas quand on se fait rouler. Il est sur mon bureau. Je crois que je l'ai fait rouler 20 minutes aujourd'hui. J'me fais peur des fois.

    Et puis dans la semaine, j'ai dû passer une heure à relancer les coques jaunes aux chats. Ils adorent ça mais ils les plantent tout le temps dans les fils sous le meuble de la télé ou sous le canapé, alors je vais chercher leur jouet. "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme" On est des adeptes du 100% recyclable à la maison =D.

    Hier soir j'étais calée par-terre dans un recoin, la tête contre le piano pendant que les autres écoutaient assis sur des chaises.

    Je passe mon temps à évoquer mes souvenirs, sans nostalgie ou mélancolie, ils sont juste + présents depuis quelques jours. D'infimes détails qui rappellent d'autres situations. Tant que je m'endors pas en suçant mon pouce, j'imagine qu'on peut considérer que tout est normal.°


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  • ° Merci.

    Quelques souvenirs qui resteront même s'ils venaient à être oubliés :

    Le cache-cache dans la ville. Le périmètre redéfini à l'infini (et pas vraiment respecté) : les limites c'est la rue de la mairie, la rue du pressing et la rue parallèle à celle de la Trottinette. "Ya des gens ! Attends, j'crois pas qu'ils font partie de nous." "Viiite ils sont là ! Courez !"
    Incroyable la fréquentation de ce grand village à 1heures du mat' ! "Lamia, j'ai voulu t'appeler pour savoir où t'étais, j'avais pas le bon numéro... j'ai appelé ta mère."

    Les cadeaux : l'élastique et le casque à gommettes. Et puis les vrais cadeaux. Le saut pour celle qui aime les sensations fortes, la trottinette pour la trottinette qui n'a que deux pieds.

    Les gâteaux : le super-caramélisé et le "aspect vomi rassit" chamallow carambar céréales. "Regarde-le pas, tu vas vomir." Découpage traditionnel de ce dernier par Léo : on dessine la trace du découpage à effectuer, on pose le tranchant sur le trait et la main à plat par-dessus puis "A la thaïlandaise. AAAAAAAAAAAH !"

    La karaoké. Je ne sais trop quoi ajouter. Un karaoké restera éternellement un karaoké, surtout quand l'équipe des garçons se mesure à celle des filles. Jusqu'à en perdre la voix. Vers la fin, Marco s'est découvert un amour dévorant pour Dido, à plat ventre devant la télé (le garçon, pas la chanteuse). Son objectif : la séduire avec son avion, pour concurrencer le gars du clip qui a une belle voiture. "Tu trouves pas que quand *** chante, on dirait un Anglais qui sort d'un pub après un match de foot ?"

    La chambre de la Trottinette. Concert continu. Léo l'homme orchestre (piano, cazou, métronome et voix), Aurélien le punk anarchiste jemenfoutiste à cheveux raccourcis (guitare) (Moi j'dis ça, j'dis rien... vu comment tu m'appelles, j'ai bien le droit de me venger un peu), Pierrot qui reste jamais tard aux fêtes (guitare et voix), Lamia qui apprend à jouer de tous les instruments en 10 minutes en répétant qu'elle y arrive pas (piano pour cette fois), Cham l'anti-photographique (guitare), Simon qui ne joue plus de piano depuis des années mais qui connaît encore ses morceaux par coeur (piano donc). Vous me direz, yavait beaucoup de guitares. Je vous répondrai que + on est de fous, plus ya de rice crispies dans le gâteau de Cham, largement moins pire que ce que je craignais "Tu noteras que j'ai pas reconnu qu'il était bon."

    La pompe à pied du matelas gonflable. Passons sur ce souvenir quelque peu douloureux.

    Amélie Poulain. [...]

    Les crêpes au nutella vers 4heures 30. Nouvelle heure ou ancienne, je sais plus. Consistance un peu épaisse, mais à 4h30 on s'en fout, on a faim. Ça sera jamais pire que la quiche au thon froide à 3heures du matin. [souvenir souvenir =D]

    Un bon film dont je ne connais pas la fin, pour une fois j'ai lâché prise avant les derniers. En prévision du DM du Maths, du DS de Maths, du DM d'Anglais, du livre de Littérature et de la lettre de motivation. (Tout va bien, je gère...)

    La préparation dans l'après-midi. Programme : après les portes ouvertes du lycée et le salon du livre, retrouver Nanou à 14h pour aller chez Décathlon acheter l'objet du crime, puis retourner chez son père jusqu'à 17heures, avant d'aller retrouver toute la marmaille.

    14h : SMS à Nanou : Je pars juste de chez moi, je serai un peu en retard.

    14h20 : Départ vers Décathlon. "Et vous voulez acheter quoi là-bas ?" "Une trottinette." ... . . "Une trottinette. ?" "Bah oui, parce que c'est Marinette la Trottinette." "... D'accord." Convaincu le papa. 

    14h45 : "Bonjour on voudrait avoir quelques renseignements sur les trottinettes... Alors voilà, on voudrait acheter une trottinette mais est-ce que vous pensez qu'une trottinette enfant peut suffire pour un adulte ?" La réponse est oui, donc on teste, pour s'assurer de la stabilité. "Youhouuuu !" "Je crois que Nanou va en prendre une pour elle aussi." / "Celles pour enfant elles sont mieux parce qu'il y a + de couleurs." "Alors vous prenez laquelle ?" "Bah la pire !" "... Vous êtes sûres que c'est pour quelqu'un que vous aimez bien ?" Choqué le vendeur.

    Puis trouvaille d'un merveilleux casque, parce qu'il ne faudrait pas qu'il lui arrive des bricoles à notre potesse. C'est quand même un sport extrême.

    Sauf que ledit casque était quelque peu gris. On s'est dit qu'il fallait l'égayer. Donc rajouter des gommettes.

    D'où le changement de programme : on rentre chez Nanou puis "Eh Vomito, tu viens ?" -_-' retour chez mézigue en vue d'un atelier décoration de casque moche. "Oooh mes tatouages Barbie que j'ai jamais utilisés ! j'me souviens, j'osais jamais m'en mettre parce que j'voulais pas qu'il m'en reste plus." "... Chiche on va à la fête avec des tatouages !"

    Et puis à 18h : c'est l'heure d'y aller ! Euh... Eh Nanou. On a oublié de faire le paquet cadeau. 

    18h15 : Planquage du paquet dans le cellier - Là où tout le monde passe pour mettre ses chaussures, super la technique de camouflage... xD - et épluchage de cucurbitacées.

     

    Donc tout s'est merveilleusement bien passé, excepté les petits ratés inévitables. "Quand on dit RDV à 1h10 sur la place, c'est sympa d'éviter de rentrer avant sans prévenir." C'était vraiment bien.
    Les gens entassés sur les canapés, les jeux débiles sur la PS2 "Valide avec ta tête !" "Cours ! vite ! Mais nan, pas avec tes pieds, avec tes bras !", les chansons "Atroce" Bounce Bounce... "C'est à toi là, faut qu'tu chantes."

    Tout ça pour dire que le piano [...] .°


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  • ° Pour une fois que le dimanche soir n'est pas D'.

    Y a des symboles comme ça, qui restent.

    "Tant que les gens sont encore plus ou moins jeunes et que la partition musicale de leur vie n'en est qu'à ses premières mesures, ils peuvent la composer ensemble et échanger des motifs mais, quand ils se rencontrent à un âge plus mûr, leur partition musicale est plus ou moins achevée, et chaque mot, chaque objet signifie quelque chose d'autre dans la partition de chacun."

    "Le [...] était devenu le motif de la partition musicale qu'était la vie de Sabina. Ce motif revenait encore et toujours, prenant chaque fois une autre signification ; toutes ces significations passaient par le [...] comme l'eau par le lit d'un fleuve. Et c'était, je peux le dire, le lit du fleuve d'Héraclite : "On ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve !" Le [...] était le lit d'un fleuve et Sabina voyait chaque fois couler un autre fleuve, un autre fleuve sémantique."

    L'insoutenable légèreté de l'être, Kundera. 

    Des accords, des accords.

    Don't close your eyes.

    Si tu savais la guitare si noire et l'onde électrique.

    Vaut mieux en rire que prendre froid.

    Pourquoi faut-il toujours ranger les gens et les sentiments dans des boîtes avec de grandes étiquettes en lettres capitales ? Supprimez vos présentations, elles vous appauvrissent. Ne faites pas attention, c'est mon petit côté anarchiste.

    Storm.

    A quoi bon savoir ? Qu'est-ce qu'on en fait de tous ces chiffres, de ces découvertes, de ces lectures, de ces données qu'on n'a pas le droit de refuser ?

    Ne serait-ce que l'étiquette "mort". C'est tout le drame de l'esprit humain. On ne peut penser l'innombrable multiplicité. [I don't know why]

    On s'écrie, on proteste, on s'engage. Dans les voies de garage. Les voix de rage.

    Il faut agir, il faut devenir consommacteur, il faut boycotter, il faut faire pression, il faut faire changer les choses. Il faut il faut il faut. Y a qu'à Y a qu'à Yaka. Des cris de guerre, toujours.

    D'une seconde à l'autre, se dire que c'est l'avenir, que c'est dépassé. Que c'est possible, que c'est débile. Tout ça c'est des hyperboles. Enrobées de pétrole.

    Je ne crois pas aux solutions. Pourtant elles existent.

    Could I laugh again ?

    Que ma vie m'accorde une trêve.

    Disserter sur les Siciliens, commenter un mort.
    Vous voyez, il ne veut rien dire ce mot. Mort (ici) : nom propre. Machiavel.

    C'est la Vie, pas le Paradis.

    Passer sa vie à se projeter dans l'avenir. Je ne sais pas si c'est bien ou mal : La frontière n'existe pas.

    Il faudrait travailler davantage,
    il faudrait apprendre le violon,
    il faudrait penser aux autres,
    il faudrait ne plus perdre une seconde,
    il faudrait ne jamais se résigner,
    il faudrait ne pas se prendre trop au sérieux,
    il faudrait avoir plusieurs vies et démultiplier les expériences,
    il faudrait n'avoir peur de rien,
    il faudrait rire de tout,
    il faudrait sauver le monde,
    il faudrait croire que l'homme est bon dans le fond,
    il faudrait être réaliste,
    il faudrait se lâcher,
    il faudrait se garder d'être parfaits, parce que c'est chiant. 

    On peut pas tomber + bas. [Arrache-moi...]

    Mais merde, qu'elle est belle cette putain de Vie ! °
     


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