• ° Parlons peu, parlez donc à ma place.

    Quelques-unes de vos paroles riches en Philosophie, Passoa et Carambar pomme-cassis. Par soucis de discrétion vis-à-vis des auteurs de réflexions atomiques proposées ci-dessous, aucun patronyme ne sera associé aux citations. A vous de faire fonctionner votre mémoire ou votre imagination.

    "Eh mais d'où il sort ce chien ? Eh venez, on le bouffe !"

    "J'm'appuie sur ton épaule, faut que j'remette ma chaussuuuuuureuh." + grand sourire flippant

    "Fais gaffe avec ta clope, j'aime pas qu'on me brûle les yeux."

    "Eh j'suis rentrée dans tes toilettes, je rigolais tellement que j'me suis pris l'étagère, j'me suis fait super mal alors ça m'a fait encore + rire et j'me suis dit que j'aurais un truc à raconter en sortant des toilettes."

    "C'est un truc antillais." / "Anti-quoi ?" / "En titane."

    "Eh Tania, est-ce qu'on peut faire du mal à ton chat ?"

    "QUI a mangé la pizza ? Eh sérieux les mecs, c'est moi qui l'ai faite cuire, vous avez pas intérêt à avoir tout mangé."

    "J'vous parie que je peux m'allonger à plat ventre dans le hamac." / "Pari tenu que si tu sautes dedans... J'ai vraiment trop envie de te voir te tauler."

    "Eh, ya une maison qui marche."

    Ma préférée : "Nan mais j'ai une p'tite bouche..."

    "Sérieux, ils font plus de Carambar Atomix ?" / "Bah attends, c'était nucléaire ce truc, vu l'usage qu'en faisait les 12-20 ans c'était une mesure de santé publique d'arrêter."

    "C'est quoi ta blague Carambar ?" / "Deux nuages ... construisent ... ciel !"

    "Ça fait quoi si je verse mon verre dans le bocal de tes poissons ?" / "Oh vas-y, on leur a déjà mis du Doliprane, ça leur a rien fait."

    "Eh ça manque de musique, vous trouvez pas ?" / ..... "On chante ?"

    "Euh j'ai les chaussures qui collent par-terre, c'est normal ?" / "T'en fais pas, c'est pas tes chaussures, c'est le sol."

    "Mais nan j'pleure pas !"

    "Eh ben au moins les poissons ils regardent la télé avec moi !"

    "On essaie de comprendre de quoi vous parlez." / "De musique." / "Oui, d'accord, le thème on avait trouvé. Mais quelle est la thèse ?"

    "J'écris mon nom sur mes couverts pour pas les perdre." / "Génial comme ça en + à la fin de la soirée t'auras ton prénom sur la joue."

    "Allez viens danser !" / "Nan j'peux pas, je suis une gothique suicidaire qui se balance toute seule sur une balançoire au clair de lune."

     

    [si vous en retrouvez d'autres parmi vos souvenirs lacrimaux, faut pas hésiter, les commentaires sont faits pour ça. Merci à tous et à bientôt, c'était vraiment une bonne soirée.] °


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  • ° Ich war wirklich froh dir wiedersehen °à quelques prépositions près°.

    On est devenus polyglottes pendant quelques heures. Français English Deutsch.

    Meike und sein Freud Alex, Jan-Niklas °who does not want to speak French°, Sabine °je suis désolée je fais beaucoup de fautes de la grammaire° and Ulf °wie Super U ! Oui parce que l'Allemand kiffe grave hurler SUPER UUUU quand il passe à côté du bâtiment éponyme.°

    NB : Nadine va bien, elle fait trempette dans la mer du Nord °oui donc en fait elle doit aller assez mal° et Svenja va bien aussi, mais je sais plus ce qu'elle fait. Rassurées ? =D

    On est allés voir das Schloss.

    On leur a expliqué comment ça fonctionne les plaques minéralogiques, pourquoi y a du jaune, du noir et du blanc et en quoi consistait "the national game auf das Autobahn avec les départements... die Länder quoi."

    Ils nous ont demandé si tous les Français avaient les toilettes séparées de la salle de bains.

    On leur a fait apprendre les prénoms de nos chats. "Harry Cover, wie Harry Potter."

    Ils nous ont demandé pourquoi on s'emmerde à manger chaque plat l'un après l'autre au lieu de tout foutre sur la table d'un coup et chacun mange ce qu'il veut.

    On leur a servi du fromage et ils l'ont mangé, "of course !" °enfin pas tout le monde°. Bon c'est le chat qui a fini ceux qui étaient restés sur la table basse du salon. [Depuis quand ça aime les fines herbes ces bestiaux-là ?]

    Ils se sont foutu de ma gueule parce que j'arrive pas à dire leur "ch" imprononçable et chuintant et que c'est "so süβ !" °Eux aussi sont contaminés par la tropmignonnite.°

    On s'est foutu de leur gueule parce qu'ils peuvent pas dire "excursion" et "anticonstitutionnellement". Et on a eu l'air con quand Alex a demandé "What does it mean ?"

    Ils étaient tout étonnés de découvrir qu'y a un nombre limité de lettres dans les mots français, parce qu'eux ils font de la compote avec n'importe quoi et tu te retrouves avec de l'Umweltverschmutzung partout. °Et encore là je vous en mets un facile.°

    On les a trop épatés. "We can go to the castle together, because I've got a car with seven seats." "Respekt."

    Ils ont eu un peu peur.
    Swani : "Look at this. My mother just said you musn't eat these little black things in the rice."
    Alex : "Warum ? If I eat that, what will  happen ?"
    Swani [very seriously] : "You will die."

    On a eu un peu peur.
    Alex : "This is my bag. When I travel, everybody says "WHAT ?? You've got a PINK bag ?" But I always take this bag, I love him. [il se penche vers le sac rose à coutures turquoise] It's my friend... [il le caresse tendrement]."

     

    Bref, tout ceci était un échange pour le moins enrichissant =).°


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  • ° Enfin finiiiiii, diront certains. Ce n'est que le début, penseront d'autres.

    En fait, c'est tout à la fois, c'est bien ça le problème. Les dichotomies c'est bien gentil, mais dans la vie, c'est jamais aussi bien rangé et rassurant pour l'esprit.

    C'est même plus de la dialectique d'abord c'est fini mais après ya quelque chose qui commence et à la fin c'est tout nouveau.
    C'est bien plus difficile, ya plus de chronologie, même plus d'atomes crochus et tous ces trucs-là qu'on appelle Temps, Réalité, Faits rationnels.

    Voici venu l'instant des promesses qu'on tiendra le + longtemps possible, des larmes et des projets, ce que tant de gens ont vécu avant nous.

    Tout ça a commencé bien avant qu'on n'en ait conscience, et même peut-être encore un peu + tôt.
    Donc ceci est le début du reste de notre vie. Bien bien bien bien.

    Comme chacun pourra le constater, je suis actuellement dans l'incapacité d'écrire la moindre chose neuve. Faut un peu de temps pour que... j'apprivoise le présent. Ya rien à faire pour arranger les choses, juste attendre que la stupéfaction fasse de nouveau place à l'envie.

    ...

    ...

    ...

    Bon, jtrouve vraiment rien à raconter. J'ai envie de vous souhaiter plein de bonnes choses, chers lecteurs que je ne nourris pas très souvent, j'ai envie de vous donner plein de conseils pour voir le bon côté de la vie, mais j'vais plutôt vous laisser trouver une occupation + intelligente que lire ma fin de déprime. Bonne journée tout le monde (si je continue, jvais mettre une licorne à paillette en illustration de l'article.....) et à bientôt. Tiens jvais virer mes cours de ma chambre, ça va être bien. °


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  • ° Alors voilà. C'est l'histoire d'une fille.

    Je vais pas tout vous expliquer, parce que ça va pas vous intéresser, c'est pas que c'est compliqué mais c'est long, et puis j'ai oublié des morceaux. Déjà, j'ai essayé de vous la raconter jeudi soir mais j'ai pas su. Là j'viens de me souvenir que de toute façon, on ne sait jamais rien, alors j'vais reprendre le récit.


    J'vais pas vous retracer tout le chemin, c'qu'est important c'est le carrefour. Y a des métaphores comme ça, on sait pas pourquoi, elles marchent bien, on voit tout de suite de quoi on parle. Alors voilà, vous avez un des mots-clés du discours, comme on dit à l'école. "Carrefour". Par contre, "la qualité pour tous" faudra repasser, parce que l'autre mot-clé, c'est "Orientation". Oui, c'est un brin redondant.

    En gros, le principe, c'est que la fille, elle a toujours eu du mal à savoir ce qu'elle veut. Ou plutôt non. Elle sait ce qu'elle veut. Mais elle veut trop pour elle toute seule. Elle a de si petits muscles.

    C'est pas qu'elle aime pas les choix. Y a de très bons choix. Des choix qui libèrent, qui font avancer. Par contre elle déteste renoncer. C'est pas une histoire de dilemme, parce que les deux bouts de l'alternative sont bons. C'est "juste" une histoire de renoncement.

    Alors la fille, elle a vécu, elle a grandi. Pas plus malheureuse qu'un(e) autre, même plutôt moins. Sérieux, depuis qu'elle existe, elle a eu une de ces chances... Vous allez me dire que vous voyez pas le rapport, mais y en a un. Elle est pas devenue elle seulement par volonté. Donc ce putain de choix, c'est pas elle qui a choisi d'y être confrontée. Y a eu des engrenages logiques, des impulsions apparemment irrationnelles mais tellement évidentes une fois achevées. Des gens, des livres, des expériences, d'autres choix.

    J'me demande dans quelle mesure une vie est déterminée le jour de son commencement. Est-ce que ce jeudi était prévisible 18 ans à l'avance, quand son coeur apprenait à battre au creux d'un ventre ?

    Quoi qu'il en soit, elle a choisi. Et elle sait qu'elle a bien fait. Peut-être qu'on ne choisit rien.

    C'est l'histoire d'une fille qui rêvait depuis longtemps d'études d'arts appliqués, qui a tout fait pour aller là où elle voulait. Elle a pris des trains, rencontré des passionnés, admiré des oeuvres, argumenté les larmes aux yeux. Elle a appris à discerner certaines illusions, à (se) poser des questions. Et à trouver ses réponses. C'est l'histoire d'une fille qui grandit en fait, c'est pour ça que ça fait un peu mal.

    Elle avait renoncé à son rêve, par excès de rationalité. Mais elle a voulu savoir, donc elle a tenté sa chance et elle a repensé à tous ses efforts. Elle a pris peur. Elle ne voulait pas avoir été influencée et le regretter. Elle ne voulait surtout pas renoncer et le reprocher plus tard à ceux qui l'aiment et qui tentent de l'aider. Elle a cru qu'elle avait encore un espoir qu'elle essayait d'enfouir. En fait cette fille, elle a tellement pas confiance en elle qu'elle croit que c'est les autres qui décident quand elle trouve une réponse.

    Et pourtant c'est bien elle qui a cliqué sur "Démission générale". Parce que l'an prochain, elle n'apprendra pas à dessiner, même si elle sait que ça lui aurait plu. Ce n'est pas qu'elle préfère aller à l'université (ou réussir le concours). On ne peut pas comparer deux avenirs aussi différents. Non, elle ne préfère pas, mais ça lui permettra de faire encore + de choix dans les années à venir, et elle aime bien choisir, dans le fond.

    Alors voilà, c'est l'histoire d'une fille qui a choisi de laisser son rêve devenir irréalisé. °


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  • ° On n'a pas la sensation du temps qui passe. Et pourtant. Pour le meilleur et pour le pire.

    On peut tout comprendre, tu sais, si on considère qu'on ne sait rien.

    En effet, parfois, c'est triste à dire, on ne s'en rend pas compte sur le moment, c'est la solitude qui pousse les gens l'un vers l'autre. "...so we were best friends by default."

    En lisant, j'ai découvert qu'on n'avait pas vécu la même chose. C'est terrible comme prise de conscience. Pour moi, c'était toi celle qui brillait plus brillant, qui riait plus riant, qui disait bonjour aux gens. J'étais l'ombre. Ma mémoire a eu honte de moi. Je ne me souviens plus de ma peur et de mes voyages, ni du bateau. D'autres peurs, d'autres voyages, d'autres bateaux les ont effacés. Même cette chanson. J'ai oublié les paroles.

    C'est bien beau, tous ces grands principes, il ne faudrait pas en arriver là, mais j'ai renié tout ça. C'était une autre enfant qui se confiait à toi. Et celle à qui j'adresse ces mots est morte. Tout n'a pas toujours été ensoleillé comme dans l'idée que tu te fais de cette époque. Tout a changé.

    Non vraiment, on n'a pas vécu les mêmes épreuves. Et j'ai préféré déchirer le passé après avoir perdu quelques rêves.

    Et pourtant.

    "Ricordare
    è
    forse
    il modo più tormentoso
    di dimenticare
    e forse
    il modo più gradevole
    de lenire
    questo tormento."

    [Se souvenir est peut-être le moyen le plus atroce d'oublier et peut-être le moyen le plus agréable de calmer ce tourment.]

    Le temps jamais ne suspend son vol. Des droites parallèles peuvent devenir courbes, l'écart grandit, comme les adolescents. J'aime un peu mieux celle que j'étais quand c'est toi qui raconte. Toi qui aimes les souvenirs. J'aime marquer le temps, mais pas le revivre. Ma vie est plus belle aujourd'hui, nos chemins ont croisé d'autres routes. Grâce au temps écoulé, plus d'amertume, plus de rancoeur. Il faut bien grandir un jour.

    On a partagé des fou-rires, des événements absurdes, des épisodes orageux. C'était pas si superficiel que ça, malgré les souvenirs qui mentent.°


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