• ° ... ou Comment avoir le sentiment bizarre d'être restée immobile toute une journée.

    Blogg adoré, blogg nécessaire, blogg trop prenant.

    [Rayer la mention inutile] Parfois j'aime bien cette expression, parfois non, parce qu'elle implique un choix. Certes, on ne peut pas tout avoir dans la vie, mais rien n'est jamais tout blanc ou tout noir. Rien n'est absolument vrai ou faux donc. °Et puis l'adjectif "inutile" a la capacité rare de m'horripiler° Rare ? Pas si sûr.

    En début d'année, décision de laisser ce blogg de côté, parce qu'il prend beaucoup de temps. Et parce qu'il devenait trop important. Paradoxe : avoir conscience d'une trop grande importance, donc reconnaître qu'on ne peut pas s'en passer, et en conclure qu'il faut s'en passer.

    Non, je n'étais pas immobile aujourd'hui. J'ai lu [mais pas des livres]. J'ai écrit [mais sans papier]. J'ai réfléchi [mais rien noté].

    Donc, si l'on s'en tient à un point de vue extérieur, ce samedi ne m'a servi à rien. Mais c'est tout le contraire.

    Pour illustrer ma pensée, je citerai le prof de Philo : "Y a des gens qui s'obstinent à dire "La Philosophie ça sert à rieeen." Bien sûr que ça sert à rien, la musique ça sert à rien, tout ce qui est palpitant dans la vie, ça sert à rien. L'amour ça sert à rien."
    En fait c'est quand il s'énerve qu'il est vraiment bien, ce prof. [A bas le stoïcisme] Au passage, il peut être intéressant de noter qu'il fait entrer la Philosophie dans la liste des choses "palpitantes".

    L'autre citation du jour, c'est celle du frère, à qui je tentais d'inculquer quelques rudiments de pensée élaborée au cours du déjeuner. Alors que je lui explique qu'on peut faire quelque chose sans forcément avoir un but précis, simplement par plaisir, ce qui est le contraire d'une équation de maths, il s'écrit : "Mais si, c'est marrant de se faire chier sur une équation !" - - - - - - . - . - . - . . [Je vous laisse prendre conscience de l'ampleur du gouffre qui nous sépare. A vrai dire, je ne parviens même plus à distinguer sa silhouette à travers les ténèbres de l'incompréhension.] . . .

     

    J'ai tenté de me plonger dans le palpitant commentaire de texte de Spinoza... commentaire portant sur la recherche de la vérité, chapitre que nous n'avons pas étudié et n'étudierons pas par manque de temps. °Par contre la démonstration, on pouvait sans problème y passer trois semaines°.

    Le texte est plutôt drôle à lire, au cent-vingt-neuvième degré. N'y comprenant pas grand chose, j'ai cru qu'Internet saurait me tirer du désarroi. Saviez-vous qu'il existe un site portant le nom de "Spinoza et nous" ? C'est ainsi que je me suis retrouvée en train de lire la phrase suivante : "Une chose dont nous ignorons en effet que l'essence enveloppe une contradiction, ou bien dont nous savons à l'évidence que l'essence n'enveloppe aucune contradiction sans que nous puissions cependant rien affirmer de certain quant à son existence puisque l'ordre des causes nous échappe, une telle chose ne peut jamais nous apparaître ni comme nécessaire, ni comme impossible, et c'est pourquoi nous l'appelons ou contingente ou impossible." . - . - . Et l'on s'étonne du pourcentage élevé de suicide chez les jeunes.

    Autres pensées en vrac :

    - Louise Attaque c'est quand même objectivement génialissime.

    - J'aime le mode conditionnel.

    - Je ne me connecterai plus avant le dîner (ni à msn, ni à blogg).

    - Je vais encore passer mon dimanche à bosser.

    - Le numéro de portable du frère comporte le nombre 666 en son centre, encore un signe de sa personnalité démoniaque.

    - Sur nos trois commandes passées simultanément chez Virgin, une seule est en retard, je vous laisse deviner laquelle °Détendus du mobile... c'est ça ouais°

    - Ce soir la télé sera squattée par deux pseudo-supporter de la France °Depuis quand on est patriotes dans cette famille ?°

    - Il sert carrément à rien cet article, j'ai envie d'écrire mais puisque je me censure, j'aligne les banalités. Mes excuses à vous, lecteurs.

    - Je me contredis entre le début et la fin de cet article puisque je viens de prétendre que cet article était inutile. Or il n'est pas inutile puisque ça m'a fait du bien de l'écrire (et de penser à ce que je n'écris pas) et puis parce que "Si les faits ne correspondent pas à la théorie, changez les faits". Vous venez de découvrir ma théorie de l'inexistence de l'inutilité. Si je voulais vous embrouiller °et paradoxer°, j'ajouterais volontiers que l'inutilité me paraît un concept profondément inutile.

    " Que ma vie m'accorde une trêve...
    Que ma vie s'accorde
    Que mes nuits débordent de rêves
    Que ma vie s'accorde... . . .- .- .- . - . - . - . -- . -- . -- .--- . "

    Dernière considération narcissique : ma vie me paraît profondément satisfaisante malgré mes efforts pour la dénigrer.°

    P.S. : Joey et Justine, si vous me lisez, j'ai fait attention à pas mettre 2 "p", z'avez vu ?


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  • ° La Guerre Froide en Europe de 1947 à 1953. Pour demain. Intro, plan détaillé, conclusion.

    Pas encore rédigé la moindre ligne.

    Encore une semaine d'écoulée. Une pas comme les autres, commes toutes les autres. Parce que je me suis promis de ne jamais considérer la "routine" comme un mal nécessaire. Toujours trouver le détail qui change tout. Question d'éthique.

    J'écoute trop le prof de philo.

    Certains détails sont des évidences. C'est pratique, plus besoin de forcer la différence, elle s'impose.

    Existe-t-il des liens invisibles entre les gens ? Liens impalpables, indicernables, inexplicables. Comme des champs magnétiques. Certains s'opposent diamétralement. Il faut souvent forcer un peu pour briser la répulsion naturelle. Certains aimants, au contraire, s'attirent au-delà de toute explication rationnelle.

    C'est comme quand on joue avec les magnets du frigo quand on est petit (ou pas). L'un d'eux tombe par terre, l'aimant se décolle. Alors on arrache °discrètement cela va de soi° un autre aimant et on s'allonge sur le carlage, on les dispose, ils se tournent autour. On croit qu'on les maîtrise, on les amène le + près possible et on observe leurs déplacements. Soudain! ils se jettent l'un sur l'autre, sans prévenir.

    On peut filer la métaphore un certain temps.

    Sourires et tremblements. Il faudrait qu'un livre porte ce titre. Même si ça fait un peu Crime et châtiment. Et puis Stupeur et tremblements. Pff c'est nul, on m'a déjà pris mon idée géniale.

    Inconcentration.

    Je raconte n'importe quoi et je perds mon temps. Je ne me suis pas ennuyée depuis des mois.

    Curiosité. Etonnement. Interrogations. Fourmillement. Voltige. Rire.

    Encore envie d'écrire. Mais il faut y aller.

    "Une fois qu'on est heureux, on n'a plus rien à désirer." Qui peut être assez con pour croire que c'est ça, le bonheur ? On essaie vraiment de nous faire gober n'importe quoi.°


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  • ° Envie d'écrire un article, pas mal de choses à dire, rien d'intéressant ni d'important, rassurez-vous.

    Je viens de retourner pour la 5 ou 6ème fois sur un blogg vraiment bon tenu par un terminale L inconnu, si on excepte ce qu'il exprime sur son blogg, c'est à dire à la fois beaucoup de choses et presque rien d'intime -je sais pas si c'est le mot, "intime", disons que c'est personnel mais qu'il ne donne pas beaucoup de détails sur sa vie à proprement parler- enfin bref, je le connais pas donc c'est un inconnu. Tout ça pour dire que j'suis contente d'avoir découvert un nouveau blogg intéressant °qui finira peut-être dans ma liste de blogg incontournables° surtout que ce blog est tenu par quelqu'un de mon âge donc quand il parle de Roméo, je le comprends. Je dis ça parce que les autres bloggs que j'aime... nan nan

    NAN
    ça va pas

    c'est pas ça que je veux écrire

    bon je recommence

    et surtout

    JE FERME MSN !!!

    Voilà, c'est fait.

    La radio aussi elle ferme sa g*****.

    Ah nan ! C'est Muse !!! "Starlight" . .. ... ..... Far away . . . This ship is taking me far away . . . Far away from the memories . . . Of the people who care if I live or die

    ........ ..... ... .. . 4 mots sur un piano

    Bon là, aucun remords.

    [Silence]. VVvvvvvvh. Mouais, silence bruitdefondé par le souffle de l'ordi portable, son ventilateur, ses grésillements. Même léger grattement que ma chaîne hi-fi quand elle s'allume en mode CD le matin. 6h47. Rien que l'écrire ça fait mal.

    J'écris mieux sur papier que sur clavier. Remarque probablement redondante, la découverte ne date pas d'aujoud'hui. Et puisque j'en fais la constation, je veux vérifier sa véracité. Donc joute contre le clavier et la facilité des phrases banales, simples, bien que durement élaborées. Ecrire comme si ce n'était que pour moi. Ecrire sans faire l'effort d'être compréhensible. Bien + difficile qu'on ne le croit. °La prochaine fois, il faudra me faire penser à éteindre mon PORTABLE°

    Admiration pour le style d'un inconnu.

    °Bon cette fois c'est mon père qui veut me parler.......... j'vais pas y arriver j'crois. Voilà pourquoi un article peut me prendre facilement + de 2 heures.°

    Admiration pour le style d'un inconnu, pour ses préoccupations, ses réflexions, sa façon de les exprimer. Il a écrit un texte sur le temps. Celui qui s'écoule si rapidement qu'on se sent immobile. Cette phrase est à la limite du plagiat. Si je m'écoutais, je serais jalouse. Non, pas jalouse. Peut-être vexée de ne pas avoir su décrire ce sentiment avant lui. Sentiment pas forcément + glorieux que le précédent.

    Je pourrais raconter le lancer de poids de mercredi matin. Je pourrais raconter mercredi soir. Ou bien l'épisode du moignon, hier. Ou encore les axiomes et les postulats de philosophies, les failles de la géométrie euclidienne et les moments de solitude du prof. Mais pas ce soir. Ça viendra. Un jour. °C'est comme les princes.Là, il est 23h26 et je commence à raconter n'importe quoi. La digue de ma conscience est en train de se fissurer.° Envie de surréalisme.

    Qu'est-ce que le surréalisme ? Aucune idée. Enfin + exactement, idée personnelle mais lacunaire et erronée. Donc idée fausse. Ce qui est pire que l'absence d'idée. Etrange attirance pour l'incompréhension sensible. Est-ce que c'est ça le sens d'incompréhensible ?

    Titre de l'article : °Article rapide (en théorie)° Avant même de le commencer, je savais qu'il me prendrait la soirée. Il faut que j'écrive moins. D'autres choses à faire, + gratifiantes sur le long terme. Il y a longtemps, j'ai lu un article scientifique qui expliquait pourquoi les ados préfèrent se faire plaisir tout de suite plutôt que faire un effort même si le résultat de l'effort serait encore + agréable : leur cerveau n'a pas encore fini de se développer et la partie de l'anticipation et du jugement n'est pas encore très performante. Pourquoi je raconte ça ? Depuis quand je parle sciences °et surtout bulbe rachidien° dans mes articles ? Je vois clair dans mon jeu, j'essaie de justifier mes épanchements verbaux (verbeux ?) en rejetant la faute sur mon jeune âge. Mais tu sais, moi, t'es plus si jeune que ça. Bon, ok, arrête de soulever les sourcils, les rides et les pattes d'oie c'est pas pour demain, par contre faut pas oublier que dans quelques mois, tu pars de chez papamaman et tu te démerderas toute seule. Oui, pour la cuisine aussi. Réjangouissant.

    Plus le temps de parler du reste.

    "Un article court, dense, qui résume plein de pensées différentes, rédigé sans réfléchir"

    Beaucoup de gens ne supportent pas qu'on les oblige à faire quelque chose d'agréable. C'est grave si c'est ses propres obligations qu'on est incapables de respecter ?

    Pourquoi avoir parlé de ce blogg, ce qui est injuste pour tous les autres bloggs que j'aime, ce qui va à l'encontre de toutes mes habitudes, ce qui réduit le peu de principes que je me suis donnés en miettes ? Sans doute pour nourrir les oiseaux. -Et voilà une chute qui donne un aspect mystique et prédestiné à l'ensemble, Dieu que c'est beau, impro totale, à moins que ce ne soit une manifestation de mon inconscient, laissons le mystère planer, il n'y a pas de réponse.-°

     

                                                                                                   °Tout ça pour dire que cette photo m'intrigue° 

     

     

    [°P.S. : j'y crois pas, fausse manip' (si l'on considère l'acte d'appuyer sur la petite croix rouge comme une simple erreur d'inattention et pas une preuve de débilité avancée) failli tout perdre une fois de +, mais j'ai eu un réflexe de survie prémonitoire [Ctrl+C]. OUf°]


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  • °      Sur la maison du rire
           Un oiseau rit dans ses ailes.
           Le monde est si léger
           Qu'il n'est plus à sa place
           Et si gai
           Qu'il ne lui manque rien.          
    [Paul Eluard, Capitale de la douleur]

    J'essaie de comprendre pourquoi ce poème m'obsède. Pourquoi je l'aime. Mais ça n'a pas d'importance.

    Il y a un poème de Prévert qu'on m'a forcée à apprendre quand j'étais en primaire °j'estime l'époque du cataclysme à mon année de CM1, sans conviction°. Ce poème est connu, enfin je crois, il parle d'une méthode pour attraper un oiseau. Peindre un arbre, non, peindre une cage, et puis un truc qui attirerait l'oiseau dedans et poser le tableau contre un arbre °j'avais anticipé l'apparition de l'arbre° et puis attendre qu'un oiseau trop con ou naïf se pose dans la cage °c'est un poème je vous rappelle, tout peut arriver° et alors arrivait le moment que je détestais °que je déteste encore° où il fallait fermer la porte avec le pinceau pour que l'oiseau reste prisonnier, bien sûr il disait pas "prisonnier", pas fou le poète, ça casse tout, surtout qu'il était pacifiste et de gauche Prévert, et puis il oubliait pas de dire qu'on effaçait les barreaux, sinon ça fait pas clean, n'empêche l'oiseau il était enfermé et à la fin, il reprenait pas sa liberté, surtout que la porte de la cage avait disparu avec les barreaux donc on pouvait plus l'ouvrir.

    Je viens de retrouver et de relire "Pour faire le portrait d'un oiseau" et j'avais oublié le meilleur : à la fin, si l'oiseau ne chante pas c'est mauvais signe, signe que le tableau est mauvais, autrement dit l'oiseau, il est coincé pour toujours et surtout pour rien, mais s'il chante, on peut lui arracher une plume pour signer le désastre. Youpi.

    D'habitude j'aime vraiment bien Prévert, même si parfois c'est un peu facile de dire "la guerre c'est pas très très bien". Mais là franchement, c'est une horreur. M'en fous du soit-disant effet poétique, "peindre la poussière du soleil" et tout. A cause de cette poésie débile qu'on a fait ingurgiter à toute notre classe qui a ensuite été contrainte de l'annonner avec application à côté du bureau de la maîtresse °29 récitations du texte à fort potentiel vomitif°, à cause de ça, j'ai bien failli ne jamais aimer la poésie.

    N'ai changé d'avis qu'il y a 3 mois. Merci Madame Bel-Homme de Petite Taille. Merci Eluard. J'ai même lu Paroles et j'ai trouvé ça pas si mal. Surtout L'orgue de Barbarie.

    Tout ça pour dire que ça devrait être interdit de faire apprendre des "récitations" aux mioches en primaire. C'est le genre de connerie de l'éducation nationale °une de +° qui traumatise des générations. Comme si on pouvait "initier l'enfant à la sensibilité poétique". Pfff! Remarquez, j'ai pas parlé de Desnos, je crois que pour dégoûter de la poésie, ya pas mieux.

    En fait si je vous raconte tout ça °je me rattrape, ça faisait des jours que je pouvais plus rien écrire tellement on a de devoirs "eh oui c'est ça la Terminale" gnéé j'adore ton sens aigu de l'analyse P'pa, enfin bon pour l'instant j'ai pas à me plaindre, il n'a pas encore sorti le célèbre "dis donc va falloir limiter l'ordi cette année..."° donc si je vous raconte tout ça, c'est parce que je suis retombée sur une page gribouillée il y a longtemps dans un cahier, je venais de lire le poème d'Eluard et ça m'a fait penser à l'autre de Prévert, parce que sur le coup c'était tout à fait inconscient mais le lien entre cette page et ce simulacre de poème bondit aux globes oculaires, enfin bref, c'est pas très clair, pour une fois que je fais un article qui part dans tous les sens et qui ne demande donc à peu près aucune réflexion... c'est marrant, j'écris le double de d'habitude en 3 fois moins de temps, BREF j'arrive à ce que je voulais écrire au départ °je sens que je suis en train de vous perdre, amis lecteurs, promis, ça ne se reproduira (peut-être) pas (souvent)° :

    Cette année est ma dernière année de calme tourment. Donc l'année de tous les questionnements. Dans 3 mois, inscriptions pour le bac. Dans 5 mois, inscriptions pour APRES. Va falloir prendre des décisions. Choisir.

    On se demande ce qu'on sera après. Et puis d'un coup on se demande ce qu'on a foutu tout ce temps, avant, quand on avait le temps de réfléchir et qu'on a rien prévu. Le 19 mai, ça donnait ça (à quelques modifications près)...

    "" Quand on est petit on a plein de rêves, plus tard, plus tard je ferai ça. Et puis on attend. On n'a pas encore l'âge. Et on s'enterre. Sans même le savoir, on construit avec application une jolie cage, la vie provisoire pour attendre la réalisation des rêves. Et sans même s'en rendre compte, on tresse la cage sans prévoir la porte. On est trop occupé à attendre pour penser à s'envoler. Après on peut bien s'écorcher les doigts sur les barreaux, c'est trop tard, tout nous retient à l'ancien "provisoire".

    Je pense aux portes. J'y pense tout le temps. Petite, j'ai dû lire ou entendre une mise en garde.
    J'ai pensé aux porte. Je n'ai pas oublié d'en faire plusieurs dans les murs de ma cage. Mais encore faut-il oser les ouvrir.
    J'ai peur de dehors.
    J'ai peur de ne pas savoir voler.
    J'ai peur d'ouvrir la mauvaise porte. Non ! Il n'y a PAS de mauvaise porte. (Je tente de m'en convaincre.)
    J'ai peur du confort de ma petite cage. Je me méfie de tout et surtout de moi.
    J'ai peur d'avoir inventé ces portes et de rester prisonnière.
    J'ai peur de faire comme les autres, j'ai peur de faire leurs erreurs et de me contenter de leurs piètres victoires.
    J'ai peur d'être comme les autres. J'ai peur que ma vie soit écrite à côté de celle de milliards d'autres dans un grand llivre à l'encre indélébile.
    J'ai peur de ne pas pouvoir choisir Ou de ne pas osser choisir.
    J'ai peur d'attendre toute ma vie.
    J'ai peur d'ouvrir une porte et de comprendre que ma jolie cage me protégeait de l'enfer.
    J'ai peur que les portes se ferment avant que je les ouvre, ou qu'elles claquent derrière moi, m'empêchant de faire marche arrière.
    J'ai peur de rester immobile. J'ai peur de bouger et de tout perdre.

    Faut vraiment que je me décide à faire ce que je suis au lieu d'observer la situation. ""

     

    Je crois que le point de départ de tout ça, c'est mon inscription à l'école d'Art. C'est fascinant de voir tous les points communs qui existent entre les choses.° 


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  • ° Puisqu'il est l'heure de dormir mais que j'ai pas envie, j'ai ressorti un vieux cahier où j'avais écrit un truc sur les voyages en train. C'est en train de devenir un thème récurrent sur ce blog, je sais pas pourquoi. Ahah "en train" quel humour, même pas fait exprès... peut-être que je ferais mieux de dormir.

    Bon faut d'abord faire un tri parce que ça part dans tous les sens, comme à chaque fois que j'écris sur papier.

    17 mars
    8h13

    Dans le train vers Paris. A la rencontre d'un futur possible.

    Est-ce que je sais ce que je veux ?
    Est-ce que je sais ce que je fais ?

    Mais on pourrait tourner ça dans bien des sens.

    Est-ce que je fais ce que je veux ?
    Est-ce que je veux ce que je fais ?
    Est-ce que je fais ce que je sais ?

    [...]

    Tant d'existences croisées mais parallèles, ou plutôt... sécantes puis divergentes à jamais. Ce jeune homme à côté, veste noire chemise blanche jean, direction Austerlitz. Deux heures avec lui, un couloir nous sépare. Et à jamais.

    C'est si calme un train, c'est doux.
    Quelques grésillements de freins et de balladeurs, des affaires qui se froissent quand on se relève, léger murmure du départ vers le reste de leur vie. On est en suspension entre deux points, on se prend pour des funambules.

    15h51 [...]

    Mon blog c'est du grand n'importe quoi. Je ne voulais pas y parler de moi, de ma vie, alors je ne parle pas non plus des autres. Je voulais qu'il soit impossible de m'identifier, alors je raconte des choses banales que tout le monde peut vivre et écrire.

    Le temps cours au loin devant.
    Les usines sont laides.
    Les gens ne sourient pas.
    Les boutiques ne m'intéressent plus.
    Il faudrait hiberner pour oublier l'hiver.

    OuBLiER
    C'est con. On ne choisit pas d'oubliler. Et heureusement. On oublierait ce qui fait mal, on n'aurait plus d'expérience, on referait les mêmes erreurs. On oublierait ce qui nous gêne, on n'aurait plus de coeur. On oublierait d'oublier les choses pour les redécouvrir + tard.

    Je voulais écrire un article mais ces mots sont fades, impubliables.
    Banalités insupportables.
    Je n'aime pas ce que je fais. C'est si petit à côté des rêves inavoués. Inavouables.
    Je voudrais savoir dessiner et ne plus jamais écrire "Je".°


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