° [5 jours] /ou plutôt 6/

Ce soir [disons plutôt ce matin] pas d'analyse, pas de récit.

Juste des mots, indécis, imprécis.

Partir. S'enrichir. Vider son porte-monnaie, de façon raisonnée. Revenir. Etre parti. Et faire le constat. Avoir grandi.

On ne peut mesurer qu'en s'arrêtant. Quoi que.

On n'a conscience de presque rien dans le fond. La prise de conscience est postérieure. Et progressive.

Pourquoi est-on + libre quand on s'endort tôt et loin que lorsqu'on s'effondre là ?

Ne suis-je qu'une aveugle éblouie si je crois "être" quand je n'expire plus ?

Non non, je n'étouffe pas. Au contraire. J'aspire à. [Inspiration]

Ne me demandez pas comment, ni pourquoi, ni quand, ni si ça va ou pas, je n'en sais rien. Si, ça va. Très bien. Du moins je le crois ; les certitudes absolues sont rares.

Bref. Revenir. Et des rimes. Autant qu'on veut, selon l'inspiration. Sourire, défaillir, devenir, fuir. Tout est son contraire, il n'y a pas de réponse.

Grandir oui. De toute façon on n'a pas le choix, même si on ne le sait pas. Ce n'est qu'après.

C'est la première fois que tout se passe bien. Je ne suis pas sûre qu'on puisse saisir la sensation de sérénité qui s'en suit. Je devrais l'avoir écrit au passé, pourtant ça n'est pas fini.

C'est presque rien, juste une absence d'absence. En théorie, la double négation s'annule. Preuve en est que la vie n'est pas mathématique.

Maintenant, je sais que j'aime vivre ici, mais que je peux aimer vivre ailleurs. En même temps.

Maintenant, peut-être, une harmonisation avec le Temps pourrait être envisagée. Sereinement. Ma vie a l'autorisation de passer. °

° J'ai retrouvé un bout de chapitre de philo égaré au milieu de tous les autres chapitres scolaires égarés dans la pièce qui me sert de dortoir. - Désolée, j'ai pas réussi à faire une phrase syntaxiquement + lourde.

Comme l'a fait très justement remarquer Nanou : Comment [ai-je] pû oublier ce chapitre ??? Il s'appelle Devoir et Bonheur et il est intégralement sur la Morale ! N'est-ce pas magnifique ?

J'ai donc fait quelques ajouts à mon dernier article, en bleu en italique. Bon courage pour tout relire, moi j'vais manger.

Bonne soirée à tous !

Incroyable comme j'ai RIEN à raconter dans cet article... 

Si bah tiens, j'vous préviens maintenant comme ça, ça sera fait : je serai absente de dimanche à vendredi prochain (tout inclu). Donc pas de nouvel article. Je sais, vous trépignez, mais je fais ce que je peux. Donc oui, je suis prise au stage.° 

°Je ne sais pas.

D'un côté oui, mais de l'autre.

En même temps, j'ai toujours pensé que les périodes de non-euphorie sont nécessaires et même bénéfiques.

Mais bon, ce soir... j'ai lu quelque chose qui m'a fait comprendre qu'il y a quelque chose qui ne va plus.

Bien sûr on fait des choix, et j'aime le mien.

Mais j'ai peur de m'enfermer dans une cage, toute seule.

C'est insupportable de sentir une d.i.s.t.a.n.c.e, soudain, et de ne pas savoir d'où elle vient. La douleur d'entendre parler des choses sans les vivre.

Bien sûr l'an prochain. Mais on ne peut vivre que le présent.

Je me fais un peu peur ces temps-ci. Maintenant que je n'ai plus d'ennemie, je me déteste.

L'insatisfaction. Je ne sais pas d'où ça me vient. Et simultanément, la conscience qu'on ne peut pas tout avoir, que c'est mieux comme ça et que j'aime ma vie.

Le problème, c'est que parmi tous ces regards possibles, il y a deux courants de pensée majeurs. Comme j'ai deux yeux et deux mains, j'avais envie de voir et de faire ma vie en double. Mais on n'a qu'un seul corps. Et ça fait mal d'être  é..c..a..r..t..e..l..é..e.

Ces temps-ci... je ne sais plus. Je crois que j'ai voulu trop pencher d'un côté. Je va_cill^e.

. . . . .

C'est incroyable le nombre de sentiments qu'on peut ressentir simultanément.
J'aimerais être un peu plus vivante. Je vous promets que je vais faire des efforts. Ne m'oubliez pas, je vous en supplie   ° 

° Il y a des soirs comme ça, où on a un plan, on se félicite à l'avance d'avoir tout bien organisé, on est fier de soi, on va faire plein de choses, être efficace.

Et puis heureusement, rien ne se passe comme prévu.

Ces soirs-là, on se dit que l'équation chat + sapin décoré est merveilleusement déséquilibrée. Et on ne se lasse pas de se jeter des fleurs de l'intérieur pour cette photo parfaite qu'on n'osait même pas rêver de prendre.

Ces soirs-là, on découvre un film dont on nous avait beaucoup parlé, donc forcément on est un peu déçu parce qu'on attendait quelque chose de sublime alors que c'est seulement très bien. Mais ça n'a aucune importance, on se jure seulement de ne jamais le recommander à personne, pour laisser les gens l'aimer en toute tranquillité.

On traîne, on sourit, on s'étonne, on ironise.
Et puis plein d'autres choses.

Alors tant pis. On sait pas pourquoi, mais on s'en fout. La grand-mère. Le temps perdu, Le temps qui vient, l'être pro-jeté. La technique. Le réveil, le froid, la nuit, la pluie, les cheveux gras, la susceptibilité. Hier. Tout ça on oublie, sans raison. Parce qu'il n'y avait pas plus de raison avant.

Parfois on comprend qu'on ne comprend rien mais qu'on peut être heureux quand même, et que tout ça n'a probablement aucun sens. Et pourvu que ça dure.°

° Et voilà, c'est fini, tout recommence. Comme d'habitude, tout a changé.

J'anticipe tellement trop.

Bien sûr, on n'a pas le choix.

Je déteste les horloges. On m'a offert deux agenda et un calendrier perpétuel.

TIC TAC TIC TAC . . . Tout se transforme . . . Time is ticking on . . . on sait.

Ce matin, j'ai allumé la lumière et j'ai regardé les murs. "Est-ce que j'emporterai tout ce que j'y ai accroché ?" C'est con une question du matin.

J'ai envie de tout débrancher. Les gens vont tellement mal.

Et puis en même temps...°