• ° J'aime bien la nouvelle version de Firefox. Et le nouveau lecteur deezer. Les orages aussi, j'aime. Ce matin ça pleuvait sur la moquette, un peu, parce que j'ai dormi la fenêtre ouverte. J'aime vraiment bien quand les grenouilles chantent le soir.

    L'avantage, quand on va mal, c'est que quand ça va mieux, on est encore + heureux qu'avant. C'est ce que dit André Dussollier à Agnès Jaoui à la fin d'On connaît la chanson, d'Alain Resnais. Un des premiers films que j'ai vus à la télé, en famille. Vous vous souvenez de votre premier film ?

    Tout allait bien jusqu'à vendredi dernier. Attendez, non, pas ce vendredi-là. Oula mais ya plein de jours qui ont eu lieu ! Bon, donc là on est le 23 °et tout le monde est d'accord puisque le dodo nocturne et pléonasmatique est passé.° Lundi. Et j'ai pas commencé les révisions pour le concours. Voilà, comme ça, les choses sont claires. On peut reprendre.

    Vendredi, donc. Vendredi 13. Qui était une très bonne journée, comme la plupart des vendredis 13 de ma vie, je vois pas pourquoi je vous raconte que le vendredi ça allait pas, c'est nimp. Le samedi c'était très bien aussi, oui, même très très bien. Et même un peu mieux encore. Serre-moi, Oh, Road Trippin'. On s'approchait même dangereusement du bonheur.

    La soirée fut... drôle. Un restaurant presque plein, une table de 3 pour 4, une salade d'accueil renversée sur LeFrère, un steak froid à l'intérieur, une serveuse qui espère atteindre la table du fond en se glissant dans l'espace de 10 centimètres entre les deux chaises et qui appelle un gars de 60 balais "jeune homme" °pas bigleuse la fille°, un petit livre à offrir à son Papa "Les phrases à ne pas prononcer sous peine de passer pour un gros ringard : Et il fait quoi comme métier, le père de ton petit ami ? // Il ne t'a pas compté fleurette au moins ton Benjamin ?" et un sacré galérage pour obtenir le droit de payer l'addition. Expérience à ne pas renouveler.

    Les choses sont devenues moins hilarantes le lendemain matin, quand ça a recommencé. Puis le soir, quand j'ai fini par reconnaître que réviser encore 5 chapitres de philo avant minuit était impossible. Surtout après avoir découvert que "L'esprit et la matière" et son pote "Le vivant" n'avaient pas été pris en compte. Sont donc restés hors de portée de mes globes oculaires : les notions politiques, sur lesquelles aucun cours digne de ce nom n'avait été fait °puisqu'étudiées à travers deux oeuvres certes fondamentales mais point palpitantes ni exhaustives, c'est-à-dire Les Politiques et Le Prince°, Le vivant, L'esprit et la matière, La liberté.

    Le lendemain matin, oooh surprise : "Peut-on éduquer la perception ?" --> cf cours sur L'esprit et la matière
                                                         "Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ?" --> cf cours sur Le vivant
                                                         Un texte de Sartre sur... la Liberté !

    Ô joie.

    J'ai choisi le texte. Advienne que pourra.

    Le soir-même, rebelote avec la géo et ses fantastiques croquis. Un doute trace sa route : "Et si on tombe sur Géo en épreuve majeure ?" Voilà précisément le genre de question intelligente qui souligne le haut dégré d'anticipation dont peut être capable un lycéen. Le genre de questions qu'on évite de se poser la veille d'un examen, quand on est une personne un tant soit peu dotée de neurones. Zen restons zen. Hinhin.

    En fait, c'était bien l'Histoire en majeure. Et j'ai colorié n'importe quoi sur mon planisphère. Tiens, j'viens de me demander si les points cardinaux étaient précisés ou s'il fallait les rajouter. Bon, et puis j'avais pas compris pourquoi yavait une feuille avec un cadre en-dessous de la carte, merci L. de m'avoir appris... que c'était pour la légende... Nan mais sérieusement, vous le saviez, vous, qu'elle servait à ça, cette putain de feuille annexe ? Bref, passons.

    L'Allemand ça devrait aller. Sauf qu'ils ont encore réussi à poser une question qu'était pas dans les lignes de la consigne. "Sie boxt auch für ihre Familie, es ist nämlich nicht zwischen Zeile 20 un 26, trotzdem ist es in der Text Zeile 17." Si le correcteur est pas content, tant pis, ça sera pas faute de lui avoir expliqué.

    Ensuite, la Littérature, ça devait aller tout seul. SAUF que j'avais visiblement décidé de ne pas dormir de la semaine. Donc vers minuit, je me suis refait le coup de la question qui tue, la question "Et Si". En l'occurence c'était "Et si je tombe sur un sujet avec des questions auxquelles je sais pas répondre, même si j'ai révisé les deux nouvelles oeuvres du programme, et si l'autre sujet c'est sur Perrault, que j'ai pas du tout relu ?". La question "Et si" a un pouvoir remarquablement puissant, ce qui est le propre du pouvoir me direz-vous : elle donne une imagination DéL!R@ñt€. J'ai réussi à inventer une bonne demi centaines de questions sur Les Contes, en une nuit. L'éducation nationale devrait m'embaucher pour trouver des idées de sujets. C'étaient des inventions tellement réalistes qu'elles m'ont réveillée chacune à leur tour. Prenez une nuit de 6heures 30, divisez-la par 50 sujets de bac apocalyptiques, vous obtenez de jolies tranches de sommeil d'une épaisseur approximative de 7 minutes.

    Tout ça pour tomber sur Le Guépard, dont un sujet déjà traité en DS. °Tous ceux qui sont en train de chercher parmi leurs jeux Nintendo The Cheetah sont, c'est le cas de le dire, hors sujet.°

    A 10 heures, le stylo encore fumant, réunion du TGL mit le punk anarchiste venu de l'espace. C'était trop bien, on a touillé des algues, on a pêché une chaussure, j'ai mangé une pomme et deux crans de Kinder maxi, le soleil a squatté jusqu'au soir. Pas de mauvaise surprise pour les maths, yavait même le truc du lampadaire pronostiqué par Madame la maman de Lémi N°2.

    Et en fait, c'est là que c'est devenu dur, j'avais plus envie que ça soit fini, parce que ça faisait trop de "The End" d'un coup. Trop de "L'an prochain". Trop de séparations, de kilomètres, de mètres carrés, de trains, de promesses, de projets, de peurs. Même le téléphone me donnait le vertige.

    Voilà, c'est pour ça que finalement, je suis rentrée chez moi jeudi. J'en pouvais plus de tous ces "Allez c'est peut-être la dernière fois qu'on peut..."

    Le vendredi, le nouveau médecin a essayé de me convaincre que j'allais me coucher tôt pendant les 10 prochains jours et que j'allais ensuite faire les études brillantes dont elle rêve pour sa fille de 13 ans. J'ai donc pris la décision de bouffer son magnésium et sa bergamote pour lui faire plaisir, mais de me contenter de vivre ma vie. "tiptiptiptiptiptiptiptip pompom tip pompom tip pompom tip pompom tip pompom tip apporte-moi mes cachets..."

    J'en ai parlé avec eux. J'ai essayé de leur dire que j'étais heureuse, même si parfois je le cache bien. J'ai expliqué mes doutes, j'ai ajouté que c'était très bien comme ça.

    Et une fois encore, advienne que pourra. °


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  • ° Proposition d'admission :    [https://www1.admission-postbac.fr/Postbac/admission?ACTION=1]

     

    Votre admission est proposée à la formation suivante :

    Estienne Esaig (Paris 13e) - Arts appliqués - voeu n° 1 .

    Vous n'avez pas encore répondu à cette proposition. En l'absence de réponse, vous serez démissionné(e).
     
     
     
     
    Et voilà, ça m'apprendra à faire la maligne. En même temps je l'ai cherché, j'avais écrit la plus belle lettre de motivation de ma vie (qui sont au nombre de 3).
    Chaque année, une classe de 30, sur la France entière. 29 personnes que je ne rencontrerai pas, et une personne à qui j'offrirai la chance de sa vie dès demain en cliquant sur "Démission générale".

    Rien à ajouter, aucune idée de ce que j'en pense.

    [Il faut très vite que je pense à autre chose. Vite. Très vite.

    ... Trop tard.]

     

    (Je reconnais que se plaindre d'être reçue là où on a toujours rêvé d'aller, c'est "un tantinet ignoble". Un blog parfois, c'est bête et blessant, maladroit comme une vraie personne. Je vous souhaite, tous autant que vous êtes, de faire les études qui vous correspondent, de devenir vous, même si tous vos rêves ne se réalisent pas, même si certains choix sont déchirants, même si on ne maîtrise pas grand chose quand on a 17 ans.) [Bonne chance à ceux qui sont sur liste d'attente]°


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  • ° Life goes on...

    [Des éclats de rire et de verre au fond du ventre] 

    La Vie sera oxymorique, ou ne sera pas.°


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  • ° Non, vraiment, c'est pas l'heure pour un article.

    Même le psychédélisme s'échappe.

    C'était bien, yavait des Allemands, des Italiens et des Anglais.

    J'ai mangé du poisson dans un restaurant.

    Y a eu remise en question, nuit de 5 heures et prise de distance.

    Ya pas d'âge pour comprendre qu'on n'a rien compris.

    Pas la moindre envie d'arrêter.

    Ce matin yavait une manif, mais j'étais en retard, je l'ai pas vue.

    Je referai cet article bientôt, vous en faites pas. C'était juste pour dire que je suis pas encore morte, malgré tout. Et puis que j'aimerais bien avoir mon âge.° 


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  • ° ALLÔ IVANA ???
    - Euh... nan.
    - AH PARDON, j'ai dû me tromper de numéro. [rire]
    - C'est pas grave ! [écho de rire pour faire la fille qui s'en fout de se faire appeler Ivana]
    - Je suis désolée. AU REVOIR !

    Bah manquerait plus que ça, désolée moi aussi mais j'ai pas l'intention que tu me rappelles...

    Y a un problème avec mon portable, je sais pas à quel autre numéro le mien peut ressembler °a priori à tous les numéros puisqu'il ne ressemble à rien° mais entre Ivana [et sa copine sourde] et la troupe de joyeux déments du Sud qui m'appellent régulièrement "Allô Bruno ?", on peut dire que je suis servie niveau erreurs téléphoniques. Ya comme un hiiic...

    L'autre jour dans le car, j'étais pas à ma place ordinaire °oui parce que j'ai déjà mes habitudes pour quand je serai vieille, comme ça j'aurai pas à me creuser la tête pour les inventer quand je le serai, si je le suis un jour° et yavait un gars qui répétait en boucle "ya comme un hiic ya comme un hiiic" et sa voisine qui se tortillait de rire "Vas-y, refais-le !" et il recommençait le bougre et la fille de conclure "C'est trop drôle, ça me fait penser à la chanson de J****** !" . . . [Silence désespéré] "Bah euh c'était fait exprès."

    Me voilà à 10h40 devant l'ordi et ya personne sur msn, je vous jure. Le lycéen dort + qu'il ne le prétend. "Quouwaa ? Tu te lèves à 11h30 pendant les vac ?? Ah nan moi j'peux pas, j'ai trop l'impression de rien faire de ma journée après." Le lycéen distingue mal le contenu du contenant, pas pratique pour les métonymies. Rappel : le matin fait partie de la journée, mais la réciproque est fausse. Sinon je dormirais 48heures par week end. J'suis enrhumée, la pire des maladies, on peut même pas s'en plaindre tellement elle est nulle. J'ai failli mourir étouffée pour pas réveiller le Frère. Ai été obligée d'émerger à 10h10. Et j'ai utilisé un mouchoir. Ya comme un hiic...

    J'assisterai pas aux résultats du bac. La mythique attente hystérique et trépignante contre la grille, le précipitage vers les listes "J'me vois pas, t'es où ?" et puis les hurlements de soulagement, les sauts dans tous les sens, les larmes aux yeux, de joie ou de déception, les bonnes et les mauvaises surprises... nan tout ça, je le vivrai jamais. Bon bah tant pis. Swani sera en train de tenter son avenir. L'événement qui permet de dire "le lycée c'est fini" "on l'a fait", le moment dont tout le monde parle depuis 3 ans. Ya comme un hiiic...

    Ya des attitudes surprenantes, plutôt en bien ces temps-ci. D'autres très drôles, plutôt prévisibles et très tentantes. D'autres qui font hésiter quant au mode d'interprétation le + sûr. Désespérément et subtilement troublantes. Et malgré tout, je garde les pieds terriblement contre le sol. Pour une fois. Ya comme un hic...

    Pris rendez-vous chez la coiffeuse. Oui c'est une fille, donc c'est du féminin, j'vais pas dire coiffeur parce que tout le monde le dit alors que c'est toutes des coiffeuses dans les salons. Samedi c'est encore loin, je saisis mes cheveux à pleines mains en songeant que c'est bientôt. Une pointe d'hésitation, même si j'en ai envie. Ya comme un hiic...

    Je tourne en rond depuis 15 minutes dans la chambre, cherchant une place pour une mappemonde. Les murs sont envahis de morceaux de pensées, ya plus de place pour la rationalité. Lesquels enlever ? Qu'est-ce que j'en fais, après ? Et dans 5 mois, où est-ce que j'les mets ? Ya comme un hiiic...

    Ya des OGM partout, c'est à cause de la lécithine de soja. "Qu'est-ce que tu cherches ?" "J'regarde si y en a dans les Chocapic... NAAAN ! Y en a dans les Chocapic !" "Gueule pas, on est en plein milieu de la Fnac. Bon, et dans le Nutella ?" "Bah évidemment !... Même dans les carambar !" "Là, c'est grave." [...] "Eh Aurélien, tu veux un Pépito ?" "Nan, ya des OGM" "T'es sûr de toi ?" "Bon allez, passe m'en un." Ya comme un hiic... "Quelqu'un veut goûter mon lait de soja au chocolat ?"

    Le Frère, vers 3h ce matin, quand on s'est décidé à dormir : "Bonne nyour !" "AHAHA trop moche, bonnyour" "J'ai pas dit Bonne nyour, j'ai dit Bonne nuit beaucoup !" °Il a des interférences avec Richard Cercueil le vendeur de cercueils avec la forme des bras, faut pas s'inquiéter...°

     

    Mais le hic du hic, c'est quand même les paroles de cette chanson. Nan parce que sérieusement, je sais pas si ça vous a choqués, mais "Qu'est-ce qui va m'tomber sur le coin" ... bah ça veut rien dire. °


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