• ° Depuis une semaine, on peut noter une modification étrange dans le comportement d'Harry Covert.

    L'éminent félidé en fourrure de carotte passe en effet d'interminables minutes à se mirer dans sa gamelle d'eau, avant de soulever avec maintes précautions son membre antérieur gauche, lequel est ensuite plongé avec fascination dans le liquide cité précédemment.

    Suite à cela, le physicien expérimentaliste sort sa patte de l'eau et tapotte la surface avec dextérité, les mirettes rivées sur l'onde qui se propage (hors du récipient, bien entendu). La contemplation de son oeuvre peut se prolonger pendant une dizaine de minutes.

    Le phénomène se produit systématiquement lorsque le sujet se trouve à proximité d'un point d'eau. 

    Il faut se rendre à l'évidence.

    Harry essaie de nous faire passer un message.

    A mon grand désarroi et malgré les réticences familiales, il souhaite passer un Bac S.°

                                      [Pour les vieillards qui traînent par-là, ça correspond à un Bac C]
     


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  • ° Encore une semaine de souvenirs trops vite engrangés.

    Lundi, les petits Lu. La semaine commençait bien... . . .

    Mardi, l'exposé de littérature, les révisions de philo jusqu'à une heure du matin.

    Mercredi, la gym et le devoir de philo de 4heures, donc pas le temps de manger au self, donc déjeuner à 14h45 à la maison, puis un premier voyage en train pour le cours de dessin °modèle vivant, meilleur cours de l'année°, un croque-monsieur caoutchouteux, un retour par le train, dernières mises au point pour le lendemain, quelques révisions avant de sombrer.

    Jeudi, plus de pression dans les tuyaux, douche impossible au premier étage, donc descente en bas, échange de salles de bains, galèrage pour préparer sac de cours + sac de voyage en moins de 7 minutes 36 °faites moi penser à déposer ma candidature pour une entrée dans le Guiness des records, catégorie bouclage de sac en enfilant ses chaussettes et en coiffant ses cheveux simultanément°, exposé sur les ONG -pas assez nuancé apparement-, nouveau voyage en train, [MOMENT INOUBLIABLE], sommeil à temps partiel, chaudière en panne.

    Vendredi, retour en train, arrivée en retard en Allemand, journée glaciale, déjeuner annulé, remplacé mais annulé quand même, des cours soporifiques °est-ce la fatigue qui provoque cette impression de détachement ?°, un voyage en train °à moi seule, je comble le déficit de la SNCF°, un morceau de pain avec du fromage pour calmer la faim °à un prix digne d'une boulangerie parisienne, mais il fallait éviter la crise d'hypoglycémie°, un concert de musique contemporaine, une violoniste sublime, entretien avec le metteur en scène, un retour tumultueux avec ceinture artificielle et diatribe anti-OGM, dîner, enfin, découvrir la pile de journaux sur mon bureau, lire un peu et s'écrouler de fatigue.

    Samedi, courte grass' mat', travail, lecture, retournage d'ongle de pouce, recherche de cadeaux... et retour sur internet ! Après lecture de toutes les nouveautés sur les blogs intéressants, soirée Nouvel Article Que Voici Que Voilà : [ici commence cet article]

    AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !

    Je viens d'assister à mon premier vrai concert. Parce que Superbus, l'an dernier, j'y suis allée par enchaînement d'opportunités imprévues.

    Là on l'avait choisi, avec Potesse Incritiquable °et qui s'en plaint°, on l'avait planifié, on a pleuré toutes les larmes de notre corps quand le concert a été reporté et cette fois, c'était la bonne !

    Départ en avance du cours d'Italien °de toute façon, la prof m'aime pas et je le lui rends bien, elle m'a mis sur mon bulletin que je devrais + participer à l'oral... je fais que ça ! Ok, c'est pour lui demander de répéter, mais elle fait que parler aussi° puis cheminement vers la gare. Là, retrouvailles avec le prof de philo "Oh bah j'vous avais pas vu !" "Tiens, justement, je suis en train de corriger vos copies !" ... Coool =s ! On tente de détendre l'atmosphère "On est désolées, on voulait vous rajouter des biscuits dans nos copies pour vous corrompre mais on avait peur que ça soit pas discret" °histoire de lui rappeler qu'on a manqué mourrir de dénutrition à cause de son devoir surveillé°

    On achète nos billets, on sort sur le quai.

    Nanou : J'suis sûre que c'est ma copie qu'il était en train de corriger ! [Contorsions contre la vitre pour essayer de reluquer le feuillet ensanglanté par la plume du philosophe]
    Swani : Tu peux peut-être aller le voir, genre "euuuu monsssieuh //secouage de cheveux// à propos de ce que j'ai mis dans ma copie euh... //généreux penchage en avant, face au prof// je pense que je me suis mal exprimée à un moment, vous voyez ? //rapprochage extrême pour désigner le passage litigieux// ..."
    Nanou : Nan mais tu crois qu'il a capté que t'avais pris un aller-retour alors que j'ai pris qu'un aller simple ? [Heureusement, la maman de Nanou veille et lui a trouvé un super prétexte pour ne pas revenir en cours le lendemain]

    Le train est arrivé. Direction Tours !!

    "Onzin.... ça fait un peu score de match."

    Sauf que... à une gare de l'arrivée, immobilisation du train "en raison d'un problème d'alimentation électrique. Le trafic est interrompu pour une durée indéterminée."

    Coup de fil au comité d'accueil : "Bon bah on va être en retard, paraît qu'y plus d'électricité à Tours... Ah bon, vous êtes à la gare et ya de la lumière ? Bon bah j'sais pas... Hein quoi ? T'es avec qui ? ... Un gars de l'UNICEF ?"

    Raccrochage, perplexe.

    Puis on repart. A la vitesse de la tortue amputée des quatre pattes. "On aurait mieux fait d'y aller à pied, j'crois..." Re-coup de bigophone : "Bon, ça y est, on est reparti. C'est qui le gars de l'UNICEF ? Aaah d'accord, c'est lui qui t'a abordé ! J'comprenais pas, j'ai cru que tu t'étais fait un ami !" [A côté, j'explose de rire, alors qu'il n'y a rien de risible]

    Et puis, enfin.................

    On a fait la queue, comme tout le monde, entourées de filles de 3ème qui piétinaient en Converse et slim et frange avec raie sur le côté. On se disait que franchement, ça faisait peur de voir tous ces clones et puis soudain, Nanou a dit : "Eh... j'ai la même coupe que toutes les autres filles !" Bon. J'étais dans la même situation. Sauf que j'ai plus de frange puisque ça fait un an que je suis pas allée chez le coiffeur. Mais au moins, j'avais pas mes Converse. Et puis nous, on porte pas de slim !! °ou comment se désolidariser de l'homogénéisation culturelle°

    Et puis, enfin.................

    Ils ont commencé à entrouvrir les portes. Croyez moi ou non, mais ya des hystériques qui se sont mises à pousser des hurlements suraigus et à bousculer tout le monde pour entrer + vite. Sauf que les portes de la salle de spectacles s'ouvrent vers l'extérieur. Donc vers la foule en délire. Donc il aurait été préférable de RECULER ! Mouvement de foule vers l'arrière pour laisser les portes s'ouvrir, immédiatement suivi d'une contre-attaque vers l'avant pour se rapprocher de l'entrée, sans laisser le temps aux malheureux ouvreurs de mouvoir les battants "Tu crois qu'ils tirent au sort pour savoir quels gars devront aller ouvrir les portes ?". Re-mouvement arrière, re-mouvement avant. Etc. Et nous pendant c'temps-là ? On cherchait de l'air en se mettant sur la pointe des pieds, quand on touchait terre.

    Et puis, enfin.................

    La première partie. Divine Paiste. Bon. Bof. Le batteur, OK, il assurait et il chantait bien °et puis un batteur qui chante, c'est suffisamment rare pour qu'on le remarque°. Par contre les autres... Le bassiste était inexistant, jamais éclairé d'ailleurs. Le chanteur et le guitariste... mouais. Enfin bon, j'y connais rien à la musique, mais ça ressemblait à plein d'autres choses déjà entendues, en moins bien.

    Et puis, enfin.................

    LES BB BRUNES !!!

    La voix du chanteur qui se brise à la fin des phrases

    L'intro du Gang

    Le batteur qui tappait drôlement fort pour un gars qui s'est soit-disant cassé le bras le 30 novembre °le batteur est constitué d'un matériau différent du commun des mortels, il se ressoude très vite°

    Perdus cette nuit "Tout deux on sort on se couche tard, les gens sont tous de vrais trouillards sous leurs parapluies" "Tout devient vite désillusoire affalé j'oublie"

    Les filles hystériques qui hurlent et qui montent sur scène pour embrasser les musiciens °comme pendant les concerts des Rolling Stones et des Beatles, autrefois. J'vous jure° et les gars du service d'ordre qui les raccompagnent vers le public en se marrant

    Les nouvelles chansons qu'on connaît pas mais qui sonnent déjà drôlement bien °surtout Dynamite et puis une autre, un texte en français récité très vite°

    Mr Hide "Je ne suis point Lucifer, oui mais bien pire voyez-vous, dès qu'un verre vous me proposez..."

    Les groopies de + en + cinglées qui grimpent par vague de 15 sur la scène "J'adore ce métier" prétend le chanteur avant d'être emporté par le flot féminin.

    Le rappel "Allez une dernière parce qu'on vous aime bien. Et puis parce qu'on aime bien la musique aussi" Quel charisme ce chanteur... Ouais mais ! Ils ont repris I Bet You Look Good On The Dancefloor [des Arctic Monkeys, pour les ignares, ou ceux qui n'arrivent pas à retenir leurs titres à rallonge comme votre humble serviteuse] et puis une fois encore Le Gang °le guitariste a failli être happé par les mains avides dont il s'était un peu trop approché°

    Comment peut-on raconter une telle atmosphère ? C'est inutile, une atmosphère ne se capture pas avec des phrases. °A moins d'être très doué, et ce n'est pas mon cas°

    Bon, après, on a retrouvé Géranium et son pote le géant encore + géant que la dernière fois, il a fallu rejoindre l'appart', c'était un peu la mission commando :

    "Bon, on s'arrête à Maginot ou on va jusqu'à Tranchée ?" °On a même parcouru l'avenue de la Tranchée "tu crois qu'y a des cadavres de poilus sous le goudron ?"°

    "De toute façon on prend le N11" °C'est quelle marque de flingue ça déjà ?°

    "J'me dis, quitte à rester dehors, autant avancer." °Ou la réflexion à voix haute du fin stratège°

    "Faut calculer que nous on est en pente pour monter." °Ou le paradoxe de la montée horizontale°

    "Ya des flotatiles qui divaguent." °Ou à la découverte de la faune tourangelle et fluviale°

    "Bon, on va descendre à Beffroi, faudra marcher vite, la dernière fois on était 6 et ils nous ont quand même accostés pour nous demander nos portables... les filles, vous passez devant. Si on arrive jusqu'à l'avenue de l'Europe, on n'a plus rien à craindre." "Euh... sauf si on est suvis." "Ah ouais, c'est vrai" °...o_0°

    Et puis, enfin.... on a rencontré le chat qu'est une femelle et qu'est pas vraiment leur chat et qu'a un nom que je ne vous répèterai pas et qu'est trop marrant mais qu'a miaulé une demi-heure contre la porte de ma chambre alors que j'essayais de dormir.

    Et puis, enfin.... On s'est endormi.°


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  • ° Je lisais Bookmark Your Art, en pestant contre tous ces commentateurs qui prétendent travailler et qui profitent de ce que je suis au lycée pour lancer des débats passionnants (comme "To blog or not to blog ?" ou "est-ce qu'il suffit de mettre le mot cul dans le titre de son article pour voir son nombre de visistes exploser ?"... et ça se promène en liberté dans les rues de nos villes -globales, c'est à dire centres culturels, financiers, cosmopolites, sièges des FMN... désolée, spasme-).

    Vu l'heure, j'ai jeté l'éponge -pauvre Bob- au 36ème commentaire, après avoir lu les 112 de chez Emilie -ayé j'ai la musique de 118712 dans la tête-.

    Mais j'ai lu "avoir passé les 30 000 visiteurs ne me donnent pas envie de continuer". Je vous passe mes réflexions personnelles du genre "Seulement 30 000 ? Olala, petit bras la Amylin !" °Nan, en fait ça m'a permis de découvrir que depuis deux mois je ne consulte plus mes statistiques, et que je n'avais jamais regardé mon nombre total de visiteurs.°

    Et puis j'ai regardé les "mots clés". Si quelqu'un peut m'expliquer ce que c'est que cette fonction bizarre, ça m'intéresse. En tout cas, c'est drôle. C'est incroyable le nombre de gens qui cherchent "réponse du père noël" sur ce blogg. Faudra m'expliquer le "couvrir sa lettre au Père Noël". Y a même un cinglé qu'a cherché "Sandwich deux mecs"...... comme quoi, même les articles sur les pique-nique, ça attire du monde. (hinhin)

    Et soudain. Au milieu des Père Noel. "gentil chien des flandres"

    Patrache ! Mon dessin animé ! Celui avec le petit garçon et le chien et "quand il tire la charette c'est pour aider le vieux grand-père..."
    LE dessin animé que personne connaît, dont je peux parler avec personne ! °Bon, j'irai pas jusqu'à dire que ça me manque affreusement°

    Par curiosité, j'ai tappé "gentil chien des flandres" sur google.

    Deux constatations :

    - je suis le quatrième site web du monde à posséder ces mots sur ma page. Je sais pas si je dois prendre ça comme une marque de célébrité ou de décès agravé de l'intérêt porté à mon idole.

    - il existe une page officielle consacrée à Patrache.  

    Ya même le générique. Et je l'ai écouté. Et j'me sentais toute bizarre. Je pourrais pas expliquer pourquoi Patrache c'est génial, parce que je suis beaucoup trop crevée pour ça. Mais quand même, c'est super triste, parce qu'à la fin, le grand-père, il meurt. C'est le seul dessin animé dont je connais la fin, je crois.

    Pour la peine, je vous mets les paroles.

    Nello, petit orphelin
    Vient de se trouver un grand frère
    Un bon gros chien tout câlin
    Qui joue avec lui sans s'en faire

    Ils sont heureux, heureux
    Tous les deux si tendres
    Heureux, sans attache, Patrache
    Gentil chien des Flandres

    Quand il tire la carriole
    C'est pour aider le vieux grand père
    Pour sa livraison de lait
    Qu'il doit faire été comme hiver

    Il est joyeux, heureux
    Courageux et tendre
    Heureux, sans attache, Patrache
    Gentil chien des Flandres


    *** Break musical ***


    Ils sont heureux, heureux
    Tous les deux si tendres
    Heureux, sans attache, Patrache
    Heureux, sans attache, Patrache
    Gentil chien des Flandres

     


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  • °Demain reprise du sport.

    La dernière fois, c'était 14. C'était le siècle dernier, ou presque. C'était ambiance Nacht und Nebel. C'était l'évaluation du lancer de poids.

    Oui, lancer de poids. Ne pas rire, j'ai choisi ce sport pour pouvoir faire gym après. La relation de cause à effet n'est guère évidente, c'est vrai.

    C'est juste que ça faisait partie du "menu". C'est vraiment comme au restaurant. Pour pouvoir manger la cuisse de pintade et ses pommes de terre au four, il faut se tapper le potage de ramures de céleri. Et parfois, un dessert a priori ignoble se révèle génial. Ou inversement proportionnel.

    Lancer de poids - Gym - Volley.

    La bonne blague.

    Tout ça pour échapper à la piscine et au ping-pong TENNIS DE TABLE.

     

    Le 14 novembre dernier, évaluation de sport pour le bac (contrôle continu oblige).

    Théorie : Epreuve se déroulant en 2 heures et homologuée par deux professeurs d'éducation physique et sportive, consistant à évaluer les performances sportives de lycéens surmontivés et surentraînés.

    Pratique : Dans un froid à faire éternuer un ours polaire, pendant près de trois interminables heures (dont une de philo), tentatives hasardeuses de malheureuses créatures transies en vue d'un léger déplacement aérien de boulets de canon dont la concentration massique avoisine celle du trou noir. Deux souffre-douleur ont été désignées pour courir après les projectiles, un ruban mesureur à la main, afin de mesurer l'étendue du désastre des trajectoires et de patauger avec allégresse dans le terrain caillouteux détrempé l'aire de lancement. Oui oui, comme vous vous en doutez, j'ai fait partie des heureux élus.
    Pas trace du deuxième professeur. A vrai dire, pas trace du moindre enseignant.
    Seul "adulte" présent : un homme au regard vide, surveillant de manière obsessionnelle la montre enserrant son poignet droit, action sans cesse ponctuée d'un "allez on accélère, on va pas avoir le temps".

    L'homme cité précédemment avait déjà été aperçu dans les environs du terrain de sport lors des précédents entraînements. Des témoins ont affirmé l'avoir entendu répéter de façon mécanique "part pas du cou/fâche toi !/c'est bien Thibault, vous voyez, ça c'est bien !/olala ! Tu y es pas du tout là, hein ?/Allez on se fâche cette fois !/on va chercher les poids/la nouvelle vague se met en place" °suite à notre enquête, le suspect est dépourvu de toute culture cinématographique, voire de toute culture, le sens de cette dernière sentence demeure donc obscur°.

    Demain, la gym.

    Pourvu que cet imb***** de prof cuisine mieux la pintade que le céleri...°


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