• °C'est là que ça se corse (ok elle était facile)°

    ° Suite du voyage en Corse.

    Dimanche 10 août

    P'pa explique les choses de la vie à son fils : "Tu vois, ce qui est chiant dans la vaisselle, c'est que quand tu crois avoir fini, tu découvres toujours que t'as oublié quelque chose. Comme cette poële."

    On est arrivés + au sud. Mauvaise première nuit. Trop chaud. Puis les voisins ont pris leur petit déj vers 8h. Ensuite ils se sont mis à parler à Chanel. On n'a toujours pas réussi à savoir si c'est leur mioche ou leur clebs, mais à vrai dire ça change rien.

    Ce qu'on regrette un peu de l'autre location : 

    - le panorama de carte postale avec vue sur la mer
    - certains détails comme le tapis de bain, les deux douches (dont une dans la chambre des parents, pratique pour se rincer vite avant le dîner quand on rentre de la plage).

    On ne regrettera pas :

    - les sommiers qui grincent (j'ai dormi avec mon matelas par terre toute la semaine)
    - le soleil qui nous réveillait tous les matins à 7h30 (on pouvait pas fermer les volets sinon on mourait carbonisés)
    - les algues de la plage (je vous ai déjà parlé de mes phobies ?)
    - l'absence de télé, de lave-vaisselle et de machine à laver (nan mais on se serait cru au Moyen-Age, sérieux)
    - les portes qui grincent, très pratique quand on vient enfin de se rendormir et que les parents se lèvent à 9h (on dormait dans la pièce principale avec LeFrère)
    - les moustiques
    - l'absence de réseau
    - les bêtes étranges en forme de homard miniature. Heureusement que LeFrère a une connaissance approfondie de la faune corse, il a pu prévoir que la chose sse jetterait à terre après être entrée en contact avec le plafonnier. Il a ensuite délicatement déposé le tapis de bain sur l'insecte et a entamé une danse de la pluie sur le petit rectangle en éponge antidérapante, jusqu'à ce que notre nouvel ami ait subi un régime amaigrissant express (NB : envoyer la recette à Femme Actuelle).
    Puis il m'a fait une démonstration de ses talents de prestidigitateur (c'est super dur à écrire vite au clavier ce mot, tous les doigts de la main gauche sont sollicités et il faut intercaler tous les "i" du majeur droit avec une feinte vers le "u" à la fin) : il a reposé le tapis sur le homard, a donné un petit coup de pied dessus et quand il a soulevé le tapis, le bestiau avait disparu. Ben en fait j'ai compris son truc rapidement, il avait pas camouflé le corps dans sa manche, c'est juste que le homard était son complice et est resté accroché sous le tapis.

     

    On a rencontré un serveur neurasténique. Pour ceux qui n'ont pas de Larousse à portée de main, c'est un peu comme narcoleptique mais en permanence (ceux qui connaissent pas non plus le mot narcoleptique, achetez-vous le CD de Renan Luce ou allumez votre radio). En gros, on aurait dit qu'il avait pas pu dormir depuis trois ou quatre ans vu l'énergie débordante dont il faisait preuve.

    Je lui ai commandé un Corsica Cola à la place du Coca qu'on venait de commander. Il a eu l'air tellement désespéré que je lui ai dit de laisser tomber. On fait pas une tête pareil juste parce qu'on n'a pas en réserve ce que demande un client. C'est forcément + grave que ça.

    Hypothèses :

    - Il venait de se faire larguer par la fille du directeur de Corsica Cola.
    - Il devait beaucoup d'argent au directeur de Corsica Cola, qui retenait sa fiancée en otage et lui avait déjà envoyé un doigt et une oreille de la jeune fille par la poste.
    - Il devait remonter sa main jusqu'à son carnet pour inscrire un nouveau mot, et vu son état d'excitation cérébrale, c'était de loin la supposition la + douloureuse.

     

    Y a un chat qui vient squatter la terrasse à la fin de chaque repas. Je l'ai appelé Sacha. Ça va me manquer de plus avoir d'animal, dans quelques semaines. Idée du Frère : "Prends un raton-laveur. En + il te fera la vaisselle."

     

    Mardi 12 août

    On a les voisins les + drôles du monde.
    Depuis tout à l'heure, ils chantent Cendrillon, de Téléphone, accompagnés d'une guitare. Petit à petit ils ajoutent leur touche perso.
    D'abord ils chantent toujours faux la dernière syllabe des vers.
    Ensuite ils ont introduit un solo yaourt avec une voix suraiguë sur la partie instrumentale.
    Puis ils sont passés à l'accent canadien (avec de vrais morceaux de belge à l'intérieur, "une fois"). Le cheval blanc est donc devenu caribou. Le tout est donc prononcé de façon très expressive, surtout "rêêêêêves" et "Jun'Kiiie". Ah, et l'ambulance fait Pinpon.
    Tiens, maintenant le solo se finit aussi par "caribou".

    [...]

    Plus tard dans l'après-midi :

    La voisine : Vincent il a dit que j'ai une voix de poissonnière.
    Le voisin : C'est pas faux.
    La grand-mère : Bon vous baissez la musique, vous en faites pas profiter tout le monde, on n'est pas obligé d'écouter les musiques qu'on n'aime pas. Sinon je vais vous mettre du classique, vous allez voir.
    Le voisin : Caribou blaaaanc...


  • Commentaires

    1
    Jeudi 11 Septembre 2008 à 15:33
    le paradoxe
    c'est juste une confusion de l'analyse mental, qui n'arrive pas à réaliser que des choses opposées peuvent se complèter et pas forcèment se contrarier...bref c'est le titre de ton blog, j'avoue que j'ai pas lu ton billet !
    2
    Jeudi 11 Septembre 2008 à 20:15
    °Tout à fait°
    °Et c'est pour ça que j'adore les paradoxes : ils évitent toute simplification appauvrissante, ils laissent ressortir la fascinante complexité des faits et des pensées. Personne n'est obligé de lire mes billets, l'aveu n'était pas nécessaire =). A bientôt sans doute, j'ai découvert ton blog hier (il était temps) et j'ai adoré la vidéo de ce matin.°
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    3
    Dimanche 28 Septembre 2008 à 17:52
    Jolies..
    ..vacances. J'aime beaucoup l'épisode du homard miniature ! :)
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